(Salle du Trône) Première Réception

Maedui, qui s'était tu pour profiter du spectacle, se mit à rire comme on emmenait le dénommé Syroko. Cet infirme avait réussi à faire moins bonne impression que le seigneur Angelo sur l'assistance, ce que Maedui estima être un exploit. Maedui rit de plus belle en constatant l'air effaré et furieux à la fois de Doreen

"Heureusement que de tels fous existent pour nous divertir, dit-il tout haut. Il fera un très beau pendu ! Dommage qu'il soit aveugle et se trouve privé de la jouissance du spectacle. Mais bon il se consolera en entendant les hourras de la foule."

Puis plus bas à l'intention de Doreen :

"Tout le monde ne peut posséder la grâce de considérer les croyances des autres. Si infâmant aient été ses propos envers Bienveillant et vos convictions profondes, il ne mérite guère votre attention, pas même votre courroux."

Maedui croisa le regard d'Angelo et tous deux se sourirent car ils savaient que la partie n'était pas terminée.

"Il est vrai que ma place est plus ici que la vôtre, cher Angelo. Pour le reste nous en discuterons plus tard. Mais écoutez les bruits de la rue : tout se sait très vite à Sâr."

Dans le brouhaha ambiant, Maedui ne sut pas si Angelo avait entendu ses quelques mots. Au fond, peu lui importait.

Des pas résonnaient dans le couloir bien avant qu’il soit présenté devant la cour, ramenant ainsi le silence dans l'assemblée. Après les récents événements, beaucoup des seigneurs présents redoutaient qu’un nouveau perturbateur ne fasse son apparition. Talen s’avança, altier, la démarche souple et noble. Ses yeux gris et durs comme des agates lui donnait un air sévère contredit par son sourire franc et sa mine joyeuse. Balayant l’assemblée du regard, il reprit son sérieux et s’approcha du Gouverneur en le saluant révérencieusement, puis attendit qu’on lui donne la parole. Celui-ci hocha la tête et Talen prit la parole.

« Bonjour noble Seigneur. Je me présente ici devant vous en tant que Grand Ordonnateur de l’Académie de Thaer Finn. Je viens m’annoncer et demande votre bénédiction. »

Puis, lorsqu’il sentit qu’il y était autorisé, Talen se retourna vers Doreen...

« A Bienveillance également je demande la grâce. »

S’orientant de nouveau en direction du Gouverneur, il continua.

« Sachez que je suis à votre disposition si vous désirez écouter les conseils de l’Académie. »

Talen s’arrêta enfin de parler, attendant les réactions du Gouverneur et de Doreen.

Ferisia arriva sur son destrier au galop. Elle sauta de son cheval puis se faufila dans ce grand bâtiment, elle portait dans sa main gauche un fourreau bleu roi enveloppait un sceptre en or.


Ferisia entra dans une grande salle où se trouvait le gouverneur en personne. Un homme y était déjà et il attendait. Après plusieurs minutes, Ferisia s’approcha du gouverneur, elle tremblait, elle était habillée de noir, ce qui faisait contraste avec sa peau et ses cheveux. Ferisia avait une fibule dans ses cheveux, un « S » y était inscrit.
Ferisia prit la parole après en avoir eu l’autorisation.


_ Cher gouverneur, je viens pour vous saluer de la part des Fils d’Edenia et je vous offre un sceptre.


Ferisia s’agenouillât et mis le sceptre, qui était toujours dans son fourreau, en avant.
Ferisia posa le sceptre à terre devant le gouverneur puis se releva.


_ Sire Télamon vous pouvez nous croire sur parole que les Fils d’Edenia dont je suis le bras droit feront tout pour Edenia. Vous en avez notre parole.


Après quelque instant Ferisia revint derrière l’homme qui attendait avant elle.
Ici elle croisât un homme à capuchon. Il n’avait pas l’air de vouloir montrer son visage.
Elle y croisa aussi Maedui, un partisan Khorélien qui ne ressemblait à rien.
Il avait la belle Doreen à ses côtés.


_Quelle belle journée aujourd’hui, n’est ce pas ? S’adressant à Doreen.

_ Ce gouverneur à l’air vraiment mieux que son prédécesseur, non ? Toujours à Doreen

_ Passer une bonne journée.



Et Ferisia repartit en direction de la sortie.

J'ai corrigé une petite faute que vous êtes nombreux à faire : Sir c'est de l'anglais. En français c'est sire. Ca a l'air de rien mais on va pas laisser les anglish envahir nouvelle aube

Maedui considéra Ferisia, amusé, tout autant par son attitude que par l'extrême volonté qu'elle mettait pour ne pas entrer en contact avec lui. Maedui lui sourit aimablement.

- Eh bien ! Chère Ferisia, c'est un plaisir de voir un membre des Fils d'Edénia se montrait enfin courtois et distingué devant le gouverneur. Vous faites honneur à votre guilde, autant par votre grâce naturelle que par vos propos. J'espère que vous accepterez ce compliment, noble dame. Le fait que nous soyons dans des guildes opposées ne doit pas nous empêcher de reconnaître la valeur de l'adversaire.

Maedui inclina légèrement la tête pour saluer Ferisia.

Ferisia fut heureuse d’avoir reçu un compliment d’un de ses adversaires. Peut-être ne connaissons nous pas assez ce Maedui ! Ferisia se retourna vers Maedui.


_ C’est charmant de votre part de recevoir un compliment. Peut-être me suis-je trompée sur vous ! Et bien nous nous reverrons peut-être bientôt.


Ferisia s'inclina de même vers Maedui puis continua son chemin vers la sortie, souriante.

Taegus se pencha de nouveau vers Télamon

- Eh bien ! Que d'animation. Vus êtes resté digne devant ces affronts successifs et Ascagne a agi justement. Au moins ce Syroko aura agi sans dissimulation. Cependant je me demande bien où est l'agitateur d'air. Nous ne l'avons pas encore vu dans ces parages. toutefois il est bon de noter que Ferisia a été bien pus diplomatique que son chef. Néanmoins, je me demande s'ils feront tout pour Edénia tels qu'il est et sera ou bien tel qu'il le souhaitent.

Puis Taegus chercha quelqu'un des yeux parmi l'assistance.

-Pardonnez moi gouverneur. Je m'absente quelques instants.

Taegus s'éloigna du gouverneur et vint vers Edwin.

- Eh bien, jeune homme. que d'années depuis que vous veniez me taquiner. Vous avez granid. Comme va la vie.

Taegus dévisagea Edwin, se rappellant le jeune garçon espiègle de trois ans qu'il avait connu, se demandant quel homme ce charmant enfant était devenu.

Une certaine excitation commençait à monter sur la place du peuple. Un petit cortège constitué d'une dizaine de gardes munis de bâtons écartait la foule pour qu’il ne soit pas arrêté. Des musiciens jouaient des mélodies festives et entraînantes. Des danseuses ondulaient, tournaient et prenaient du plaisir à montrer leur art. Quatre porteurs soulevaient sur leurs robustes épaules un lit encadré de voiles de lins. On ne pouvait qu'entrevoir l’ombre de la mystérieuse personne. Les gardes écartaient les dernières personnes. Le cortège s'arrêta au pied des escaliers du palais du gouverneur. La musique se finit et les danseuses alignées restèrent statiques du lit porté.

On vit enfin, l'occupant, les voiles de lins s'ouvrirent par de fins doigts. Cette ravissante personne sortit et l'on put voir qu’elle était habillée d'une robe noire brodée de rouge. Sa robe maintenait sa jolie poitrine et s'arrêtait à la hauteur de sa chute de rein. Ses doux et fins bras étaient cachés par de longs gants noirs. Ses cheveux soyeux d'un rouge sombre ondulaient légèrement. Elle tenait d’une main un éventail en dentelle noire.

Un homme élégamment vêtu, s'avança prés d'un garde du palais pour lui annoncer l'identité de cette charmante femme.

La dame commença à monter les escaliers du palais, le cortège reprit sa marche en entourant cette dernière. Les musiciens entamèrent une mélodie plus adaptée pour une rencontre politique et les danseuses ondulaient tout en jetant des pétales de roses sur le chemin de leur maîtresse.

La musique se fit entendre jusqu'au trône du gouverneur, un homme ayant courut jusqu'à la salle s'inclina respectueusement devant le nouveau gouverneur.

-"Seigneur TELAMON, gouverneur d'Edénia, voici dame Roxane d'Arasi de la ville de Donilia et membre de la Rose noire." dit l'homme d'une haute et forte voix.

Les gardes écartèrent les nobles agglutinés à la salle, ce qui permis aux danseuses et à dame Roxane de rentrer. Les musiciens étaient restés à l'extérieur de la salle. Dame Roxane s'avança jusqu'au trône, elle s'inclina délicatement devant le seigneur Télamon.

-"Gouverneur Télamon, je vous souhaite une longue et prospère régence. Je me mets à votre disposition pour pouvoir vous aider ou satisfaire toutes demandes de votre part." dit Roxane d'une voix claire.

Dame d'Arasi claqua des doigts et un homme vint avec une boite en bois. L'homme s'agenouilla devant le gouverneur, ouvrit le contenant et le tendit. On pouvait voir une longue et fine épée avec une poignée richement décorée d'or et d'argent.

-"Voici mon présent, gouverneur. Cette épée a été forgée et travaillée par un talentueux artisan de ma cité Donilia." dit Dame d'Arasi.

Elle s'inclina et attendit la réponse du gouverneur.

Le seigneur Ascagne se pencha vers l'oreille de Telamon

Voilà que les membres de la Rose Noire ne se cachent même plus.. C'est une provocation qui va grandement irriter vos alliés de l'ordre !

Ascagne salua le seigneur Arasi

Doreen regardait son frère, elle savait ce qu'il ressentait et partageait ce sentit mais arrivait habilement a le cacher. Elle regarda autour d'elle : l'agitation s'était mise en route et rien ne semblait pouvoir la calmer. Un rictus apparu sur le coin de ses lèvres lorsqu'elle vit Dame Roxane se pavaner de la sorte. Les membres de la rose n'avait pas trouver mieux pour ce faire remarquer.

Se rappelant qu'elle était en conversation avec le seigneur Maedui elle le regarda et s'excusa.

Toute cette agitation me fait perdre mon sens de la politesse. Veuillez m'excusez. Pouvez vous me rapelez de quoi parlait on ?

Doreen le regarda dans le blanc des yeux. Une étrange impression émanait de l'individu, elle ne savait s'il fallait s'en méfier ou non. N'attendant point la réponse Doreen recula doucement de quelque pas pour s'appuyer sur le torse de son frère, celui ci entoura ses bras protecteur autour de sa taille. Une fois en place Doreen rejeta un coup d'oeil au seigneur Meadui, attendant une réponse.

Doreen regarda le seigneur Aregord dans les yeux. Elle lui sourit et lui chuchota dans l'oreille :

Seul le gouverneur pourrait vous dire cela mais vous n'aurez pas la réponse si vous n'attendez pas qu'il réagisse à votre présent.

Doreen lui fit un clin d'oeil et Aregord repartit. Elle regarda le seigneur Maedui et le soutint du regard.

Maedui sourit poliment à Doreen. Il allait lui répondre lorsqu'un jeune homme se précipita au devant d'elle, visiblement impressionné par sa rencontre avec le gouverneur, lequel n'avait pas eu le temps de lui répondre avant qu'il s'éclipse et rejoigne la charmante dame. Doreen lui chuchota quelques mots à l'oreille et l'homme repartit auprès du gouverneur, paraissant un peu apaisé. Doreen ayant reporté son regard sur lui, Maedui reprit la conversation.

- Chère Dame, il n'est pas étonnant que vous ayez un peuperdu le fil de notre discution, cette réception ayant été assez perturbé. Néanmoins, je vois avec plaisir que vous disposez d'un frère qui veille sur vous.

Sur ce, Maedui salua profondément Heikel, s'inclinant humblement devant lui. Puis il se redressa et poursuivit.

- Justement, je vous disait, chère Dame, que, bien que certains évènements m'aient occupé l'esprit et que mon éducation ait été de tradition khorélienne, et non pas soumise au culte de Bienveillance ; je disais donc que j'avais appris que votre frère, maintenant présent à votre côté et que je prends plaisir à rencontrer, vous avait légué la direction de l'Ordre. Moi même récemment nommé chef des Partisans, je comprends bien à quel point cette tâche est ardue. Je m'encquérrai donc de la situation des vôtres et de vos avancées dans votre nouvelle fonction.
Sachez, noble Dame, que les partisans ont toujours été en bons termes avec l'Ordre et, si le dirigeant est nouveau, cette relation ne change pas. Je me ferais un plaisir de vous aider, si le besoin s'en fait sentir, ajouta-t-il à l'attention de Doreen et Heikel.

Maedui s'inclina une nouvelle fois légèrement devant le frère et la soeur.

Télamon salua le Chevalier Talen, Grand Ordonnateur de l’Académie de Thaer Finn, Télamon semblait beaucoup apprécier l’Académie et tous purent le percevoir…

… ainsi, j’insiste pour que l’Académie soit à l’écoute des évolutions de notre société. Je ferais appel à votre expertise pour les nombreuses recherches qu’Edénia se devra d’entreprendre.

Après des remerciements courtois, vint le bras droit des Fils d’Edénia. Avec plus de maîtrise de l’étiquette, Dame Férisia réussit à remonter la bassesse des paroles du chef de guilde de Kostane.

Dame Férisia,

Les Fils et Filles d’Edénia ont été écoutées. Je salue l’initiative de votre part, et ne puis que constater que votre guilde ne perd donc point de sa courtoisie lors de réceptions de cette importance.

Les quelques réceptions continuèrent sous quelques conseils avisés et remarques pertinentes de Taegus, puis vint alors la fanfare et l’excentricité…
Télamon avait entendu depuis longtemps les musiques et percussions et ne put que grimacer en voyant un membre de la Rose Noire décontenancer la présentation du chef de guilde, De Valefor… Une façon ridicule de soutenir leur chef qui avait fait montre de politesse et de sincérité. Le gouverneur voyait en effet les membres de la Rose Noire un à un et ne pouvait que voir les visages affligés, fascinés ou éberlués par l’entrée de cette dame. Contenant quelques remarques il afficha un regard neutre et une voix morne.

Dame Roxane d'Arasi,

Votre entrée en matière contraste avec l’image que la Rose Noire avait établi. Un bien ou un mal, les festivités auront bientôt lieu et je ne doute point que nous puissions apprécier à ce moment un peu de spectacle et d’extravagance.

Je salue la ville de Donilia et sa Dame.

Le gouverneur s’était détendu au fur et à mesure de son discours et afficha un sourire pour la dame à l’éventail. Aussitôt retournée, il reprit un regard froid ou neutre, nul n’aurait pu vraiment le dire.

La personne suivante fut un chevalier richement habillé. Télamon le remercia comme il se devait pour son présent et le salue avec grâce pour ses paroles sincères et loyales.
L’homme sembla pressé, mais tous n’étaient pas alaise devant une assemblée. Télamon le salua pour son présent de nouveau.

Télamon se leva enfin et tous se turent…
La lumière vacilla un instant alors qu’un oiseau croisait les grandes ouvertures au plafond et faisait surgir un image resplendissante du gouverneur de sous les grandes tapisseries, moulures et colonnades.

Il prit la parole en ouvrant les bras.

Nobles et Hauts dignitaires Edéniens,

J’épargnerais une fois de plus les paroles de mon discours de ce matin et pourtant je souhaite reprendre les valeurs qui sont nôtres.

Edénia est une Terre de Renouveau. Elle nous a été donnée pour survivre à l’hécatombe des Tumultes et je ne peux que souligner les fabuleux avancements depuis notre arrivée.
Je ne saurais que vous inciter à apprécier Edénia et son joyaux natal, ville éternelle, Port Sâr.

Nous nous devons de défendre les Edéniens et nous ne faillirons point. Je vois en vous les prodiges des saisons à venir et il nous faut regarder vers un avenir de paix et d’opulence, agricole, culturelle, et de respect.

Dans les bienfaits des traditions, Port Sâr annonce l’ouverture lors des festivités d'Hiver, de joutes exceptionnelles sous le signe de la nouvelle gouvernance. Tout noble ou haut dignitaire sera autorisé à participer ou choisir un champion pour le représenter lors de ces jeux.

Les annonces enjoindront chacun à obtenir un descriptif de l’événement. Je vous souhaite à toutes et à tous une saison verte.

Edénia est Grande !

Télamon avait parlé avec entrain, un regain d’énergie après tant de présentations. Le gouverneur descendit les marches et s’avança vers les portes en face de lui… Traversant l’allée accompagné des conseillers et les gardes levant leurs épées et les rabaissant à son passage en guise de salutations.