[Salle du Trône] Premier jet de flammes (FdE/PdK)

Télamon rêvait une fois de plus alors que la Salle du Trône ressemblait à la Salle des Prodiges de l'ancien continent... Que nenni, la Salle des Prodiges était, il paraît, deux fois plus grande que celle-ci et le plafond, aussi haut que celui des Temples de Ceosa.

La Salle disposait de ces nombreux étendards, tout au long de l'allée centrale, accrochés à des perches des parties supérieures des larges piliers soutenant la voûte de l'entrée.

Les luminescences prennent leur signification,
Dés lors que Bienveillance honore ses créations,

Certaines essences de notre sagesse,
Et l'arbitre même de notre dévotion.

Télamon avait rompu le silence alors même qu'il restait dans son trône surplombant les quelques "convoqués" et flanqué de ses conseillers, tous présents et au fait de la situation de plus en plus catastrophique.

Le seigneur Maedui et le chevalier KostanII se tenaient l'un et l'autre derrière une chaise à accoudoirs disposant de leurs couleurs, un long habit de laine au blason de leurs terres ou familles, et se tenant à quelques mètres l'un de l'autre l'allée centrale passant entre les deux personnalités impliquées dans une affaire plus que préoccupante.

Un page montra les chaises aux invités et ceux-ci purent prendre place le temps du discours du Gouveneur.

Celui-ci se tenait d'ailleurs la tête de la main droite, fermant les yeux sur un mal de crâne assez mal venu pour une cession telle que celle qui allait se dérouler sous ses yeux et son arbitrage.

Quelques autres chevaliers étaient présents, notamment le chevalier Kelorh' Hestre et quelques autres "victimes" des déviations des Fils d'Edénia ou du blocus des Partisans de Khorel ou de petites communautés et villes.

Ne daignant lever la tête initialement, il continua à parler d'une voix forte, contrastant avec celle qui l'habitait, à l'accoutumé, neutre et envoûtante.

Edénia n'est pas un terrain de jeux... Nul besoin de le répéter et pourtant certains se devront de peser leurs mots dans l'heure qui suivra et ce pour le bien de sa propre personne et de ses responsabilités.

C'est à ce moment que Télamon leva la tête et regarda avec intensité Kostan II.

J'ai beaucoup entendu de votre part, chevalier Kostan II, et je gage que vous ferez bien mieux que votre prédécesseur...

L'image d'Angelo n'eut pour effet que de l'énerver et il serra le poing, enfonçant ses ongles dans la chair et ne percevant point le petit picotement intérieur d'alarme quant à la pression de ceux ci sur les os et articulations de la main.

Ce qui s'est passé ces derniers mois, ne sont point une négligence de ma part ou des conseillers, mais bien le fait que la Gouvernance ne peut déléguer de responsabilités à quelques nobles sans que le peuple ne souffre de la fierté et des caprices de quelques nobles.

Toujours fixant les Fils d'Edénia, il semblait très au courant des "outrages" sur les villages et villes de l'Est Edénien et n'avait cure d'une quelconque excuse sur la diversité des composantes des Fils et autres dénouements heureux face à la défaite d’Angelo. Le blason même des Fils d'Edénia avait été réduit à Sâr comme dans une bonne partie d'Edénia à la même piraterie provenant autrefois de la Baie des Lunes que Sâr avait éradiqué sous les ordres d'Enée et du brio du seigneur Ascagne...

...Le blason même des Fils d'Edénia a été réduit à Sâr comme dans une bonne partie d'Edénia à la même piraterie provenant autrefois de la Baie des Lunes et je ne saurais tolérer qu'une telle chose provienne de l’une des guildes représentant un des piliers majeurs d'Edénia.

Le calme avait pris sur la frustration et le mal de tête. Ces dernières semaines avaient été riches en difficultés et en cela s'était rajouté le scandale de la Place du Peuple.

Seigneur Maedui,

J'attends de vous que vous exposiez votre vision de la situation concernant d'une part les problèmes liés aux Fils d'Edénia sur les Terres de Lamia et ensuite sur la Place du Peuple.

Se tournant vers Kostan II, et disposant d'un visage plus conciliant qu'initialement.

Ensuite nous disposerons de votre version des faits et de quelques éléments de réponses aux interrogations ou problèmes liés au seigneur Maedui.

Je laisserais alors la parole à mes conseillers si cela s'avère nécessaire.

J'aurais quelques questions à vous soumettre.

Du vin fut apporté ainsi que de petite table recouverte de fines broderies blanches. Les coupes en argent étaient donc posées juste à côté des invités.

Télamon n'avait pas quitté son siège et joignit ses mains, coudes posés sur les accoudoirs, cachant partiellement son visage ferme et résigné à ne pas délaisser Edénia à des enfants sortis tout droit d'un enseignement barbare et dessué de bon sens. Telle était la situation... Le père châtiant les enfants ayant brisé les fondements de l'équilibre familial.

A l'invitation du gouverneur, Maedui, se levant, prit la parole pour exposer la situation, saluant en premier lieu les personnes présentes à la manière Khorélienne. Durant son discours, Maedui fixa tour à tour chaque convive, mais aucun aussi intensément que Kostan.

Seigneur Kostan, seigneur d'Hestre, conseiller Eris, conseiller Taegus, conseiller Ascagne, Gouverneur !

Commençons par le commencement. Toutes les personnalités présentes connaissent l'attitude du seigneur di Torrebruna, et il est certain que nul ici ne peut mieux en parler que le seigneur Kostan. Si l'injustice commise à votre encontre a été réparée, alors tous ici ne pouvons que nous en féliciter. Néanmoins, les Fils d'Edénia se sont toujours; sous l'égide d'Angelo di Torrebruna, montrés indisciplinés, querelleurs et profondément insouciants quant aux conséquences de leurs actes et ce depuis la mort de l'une des leurs, Férisia.

Longtemps les Partisans se sont montrés cléments, préférant maintenir une certaine stabilité en faisant contre-poids politiquement. Nous avons cru stupidement qu'avec le temps, une hiérarchie véritable verrait le jour et que, si Angelo di Torrebruna ne prenait pas conscience que ses actes et paroles nuisaient à l'honneur des Fils, alors l'un de ses subordonnés commencerait à s'inquiéter et, pour l'intérêt des Fils et de ceux qu'ils représentent, s'élèverait contre un chef non pas incompétent, mais irresponsable.

Cependant, si l'attitude du seigneur Angelo di Torrebruna entrainait une instabilité politique, bien vite cela, devant le laxisme du sieur Torrebruna vis-à-vis des membres et proches de sa guilde, aboutissait à des troubles publiques. Là, encore les Partisans restèrent neutres, laissant le Gouverneur, maître chez lui, s'occuper de ces affaires.

Mais nous ne pouvons plus nous taire dorénavant. Récémment, les choses ont pris une toute autre ampleur. Le seigneur Kostan a attaqué les terres du seigneur di Torrebruna. Je crois même savoir que le conseiller Eris était présent à ce moment des faits, sur place afin de mener son enquête sur les troubles aux frontières. Je ne juge pas cette action. Le laxisme passé du sieur Torrebruna eut alors uen conséquence désastreuse. Certaines troupes des Fils d'Edénia, arborant fièrement ces couleurs, ont attaqué et pillé la province de Lamia. Vous le savez, les affaires politiques me retiennent la grande majorité de l'année à Sâr. C'est donc mon intendant, Hervé Thom qui reçut une missive d'un ambassadeur des Fils déclarant que devant le siège subit par le sieur di Torrebruna, certains soldats des Fils avaient décidé d'entreprendre des actions militaires isolés, sans l'ordre de leur chef, et avaient naturellement attaqué leurs ennemis. Soit. Mais l'ambasadeur avouait une impuissance et pire encore sa désertion. Il rejetait l'affaire puisq'uil n'avait pas la certitude d'être encore présent les jours suivants.

Mais peu importait pour ces bandes de pillards. Ils continuaient de venir piller la province de Lamia, violentant la population, profitant que l'armée des Partisans était dispersée. Je méditai donc une action. Dans un premier temps, j'ai appelé à un blocus des terres du sieur di Torrebruna. Subissant un lourd siège, son activité commerciale était nulle et mes marchands s'en donnèrent à coeur joie. J'en assume la responsabilité. Mais les pillages continuaient et, bientôt, j'apprenais que d'autres seigneurs, et notamment le seigneur d'Hestre ici présent, avaient subi les exactions de ces troupes hors contrôle.

A partir de ce moment, je prenais conscience que ces bandes de pîllards contrairement à ce qui avait été déclaré par l'ancien ambassadeur, ne cherchait pas simplement la vengeance sur leur ennemi politique, mais étaient bien des criminels s'adonnant à la barbarerie en mettant en avant leur appartenance à la guilde des Fils d'Edénia. Voilà le résultat final de l'action d' Angelo di Torrebruna en tant que chef des Fils d'Edénia. Pire encore, alors que le nom des Fils d'Edénia était sali, aucun membre de cette guilde ne vint prononcer la moindre excuse, ni déclarer la moindre condamnation pour ces actes barbares. Trop occuper par la querelle entre Angelo di Torrebruna et le seigneur Kostan II, une nouvelle fois, les Fils d'Edénia agissaient avec laxisme et, cette fois, menaçaient la colonie d'Edénia. Et pour couronner le tout, les Fils d'Edéia avaient évacué leur ambassade à Sâr, privant toutes les victimes des méfaits des leurs d'interlocuteur pour régler ces différents par voie diplomatique.

J'ai alors pris les dispositions que vous savez, et de la manière que vous savez pour faire pression sur cette guilde désinvolte, n'assumant aucune des conséquences d'aucuns de ces membres, laissant simplement les autres seigneurs et leur populations les subir. J'ai donc, au nom des Partisans Khoréliens, décidé que toute attaque aurait pour réplique une action commerciale agressive, que le seigneur Kostan a pu lui-même constater lorsqu'une bande de pillards a de nouveau attaqué la province de Lamia après son avènement. J'ai l'incroyable audace, dit Maedui avec un sourire ironique, d'exiger des excuses publiques et la condamnation des méfaits commis par ces hommes, pillards certes, mais Fils d'Edénia avant tout. Enfin, j'ai pris la décision, et en assume l'énorme responsabilité, de pénétrer dans l'ambassade des Fils d'Edénia, d'en sortir tous les biens mobiliers et de procéder à une vente aux enchères sur la Place du Peuple, proclamant sque le quart des recettes iraient aux victimes des pillards - qui ne sont pas seulement Partisans, à l'image du seigneur d'Hestre - et le reste à la population kostanaise. Certes il s'agit d'une action très contestable, mais face à des actions contestables, mais non contestées par les responsables, il vient un moment où il faut commettre aussi un acte contestable. Bien sur, cette vente aux enchères est symbolique et ne couvre pas, loin de là, les dégâts. La somme récoltée est de 7 584 écus dont 3220 viennent de dons spontanés. Cela fait 1 896 écus pour les victimes des pillages et 5 688 écus pour les kostanais. Les Partisans, bien que victimes, refusent cette somme qui sera donc redistribuée aux autres victimes. De plus, conscients que ces sommes ne suffiront pas, les Partisans sont en train de faire l'inventaire des finances de la guilde afin de réunir un apport pour complément - apport à la fois pour les victimes et pour les kostanais.

Pour finir sur la situation, j'annoncerais que suite au pillage après son avènement, le seigneur Kostan II a pris certaines repsonsabilité en souhaitant dédommager la province de Lamia. Mais, conformément, aux décisions prises, cette attaque avait entrainé une réplique commerciale unique. Devant le geste responsable du seigneur Kostan, et afin de m'excuser pour cette réplique, j'ai refusé courtoisement ce dédommagement, estimant qu'il serait peu noble de ma part de prendre le dédommagement tout en cautionnant la réplique commerciale. J'ai aussi précisé que, si le dédommagement ne pouvait plus être annulé, j'étais prêt à faire un geste également. J'ai aussi fournit des renseignements issus de mes éclaireurs pour faciliter la traque des pillards. Néanmoins, récemment, le seigneur Halendor, membre des Fils d'Edénia a attaqué également la province de Lamia. Ceci n'est pas très malin quand on connait le climat explosif entre les Fils et les Partisans. J'attends donc du seigneur Kostan qu'il prenne ses responsabilités à ce sujet aussi.

Maedui observa une courte pause.

Concernant maintenant les troubles sur la place du Peuple. Durant la vente aux enchères, les Fils d'Edénia se sont soudain rappelés qu'ils avaient une ambassade à Sâr. Un ambassadeur fort impoli est donc arriver et sa mauvaise foi fut frustrée par ma verve.

Tout d'abord, l'ambassadeur tenta de s'approprier la vente aux enchères, annonçant l'alliance improbable entre les Fils et les Partisans. En clair, les Partisans agissaient en partie au nom des Fils d'Edénia, mais, souhaitant en tirer profit, avait, contre l'exigence de Kostan II, tenté de vendre ce qui devait être donner. Ceci eut lieu pendant notre entretien, gouverneur.

Lorsque j'arrivai sur la place, je me tint informé du résultat de la vente. Les sommes avaient déjà été partagées comme promis. Je proposai donc à l'ambassadeur des Fils de récupérer la partie dédiée aux kostanais. Ainsi il assurerait que cette somme serait bien employée. Refusant mon offre il commença à m'insulter publiquement, lui, homme de rang moindre, sur la place du quartier du Palatin. C'est un affront que je ne pouvais tolérer. Mais la garde des Partisans avait des consignes : défense armée en cas d'ultime recours. L'ambassadeur continua, reniant ma supériorité sur lui par ma noblesse et méprisant toutes les convenances de notre société, me tutoyant au passage. Devant mes accusations, il rejetta, comme le faisait le chevalier Angelo di Torrebruna en son temps, les responsabilités des Fils sur ses membres, déclarant que les actes des membres des Fils d'Edénia n'engageaient qu'eux et pas la guilde. Enfin sur la place du Peuple, l'ambassadeur résuma à lui seul toute la diplomatie passée et présente en déclarant que, si je ne me mettais pas à genoux alors les femmes des Partisans, je suppose qu'il voulait avant tout parler des dames de la province de Lamia, elles, le feront. Cela fut dit après que des propos hautement choquant eurent été proféré par ce pietre ambassadeur, s'énorgueillant que les femmes de Lamia, grâce à ces pillages, enfanteraient bientôt une lignée de Fils d'Edénia.

Enfin, lorsque je me suis approché de celui qui voulait me faire passer pour un poltron, il montra sa vraie nature. Car tous les Fils me menacèrent de leurs flèches pour protéger un homme qui avait beaucoup de paroles, mais peu d'actes. Sans l'intervention de la Garde Blanche, le sang aurait couler, gouverneur.

Mais puisque cet homme fut envoyé par le seigneur Kostan II, je lui demande de présenter ses excuses pour tous les propos outrageants et l'attitude effrontée de son émissaire.

Maedui prit une profonde inspiration.

Les Partisans ne sont pas tout blancs dans cette histoire. J'assume les actes commis et suis prêt à entendre le seigneur Kostan. J'estime avoir décrit précisément et la situation et les évènements de la place du Peuple. Mais quels que soient les torts des Partisans, ceux des Fils d'Edénia sont bien plus grands. Le seigneur Kostan II ne peut rejeter la faute sur les autres membres de sa guilde ou sur son ancien chef. Qu'importe si les troupes de pillards n'ont pas agi sur l'ordre d'un membre des Fils d'Edénia, ils ont agi au nom des Fils d'Edénia, sans que leurs actes ne soient condamnés par quiconque de cette guilde.

Les Partisans ont peut-être troublé la tranquilité du quartier du Palatin pendant quelques heures, mais les Fils d'Edénia, par leur ambassadeur, y ont grandement contribué. Et cela fait des semaines que les Fils troublent la tranquilité de la colonie. Je dirais même, devant le caractère récurrent des troubles impliquant les Fils d'Edénia, que cela fait plusieurs années que la colonie est troublée par les propos et les actes inconsidérés des membres de cette guilde.

Fixant le seigneur Kostan II

Seigneur Kostan, votre statut de nouveau venu vous confère une chance, non seulement personnelle mais aussi pour votre guilde. Continuerez-vous dans la voie tracée par le sieur Angelo di Torrebruna et votre ambassadeur ou bien cette tablée sera-t-elle le début d'une nouvelle ère pour les Fils d'Edénia ? Car, cela pourrait vous sembler bizarre venant d'un rival politique, mais je crois profondément que le bien de la colonie d'Edénia exige des Partisans et des Fils d'Edénia responsables, ce que votre guilde n'a pas été ces dernières années.

Maedui se rassit, laissant la parole au seigneur Kostan II.

Le seigneur KostanII se leva de sa chaise , son armure étincelait dans la salle du trône, il fixa longuement chacun de ses interlocuteurs
Puis souriant : Je regrette amèrement que ma première entrevue avec notre Gouverneur mais aussi et surtout avec la noblesse de Sar
Mais sans autre prolongement , sachez que je vous convie tous dans notre ambassade afin de discuter et fêter le changement des Fils

Puis ,touchant sa cape rouge ,teintée du blason des Fils et relevant la tete, il se dirigea devant le gouverneur et dans un geste symbolique s'agenouilla devant Télamon, puis âpres quelques secondes afin que tous le monde se remémore l'affront d'Angelo , il se releva et commença son discours.

Quand a ce qui nous occupe , Sachez , KostanII reprit tous son sérieux
Que parmi toutes les personnes a cette table , aucune , et n'en soyez pas insulté messire Maedui , mais aucun d'entre vous n'a plus raison d'être l'ennemi farouche d'Angelo que moi .
KostanII regardait Télamon , puis âpres quelques secondes, continua a dévisager la pièce.
C'est une longue et amère vengeance qui m'amène ici , devant vous aujourd'hui , commencée depuis le deces de mon pere Kostan Ier , fondateur de Kostane, et ma mise a l'écart du trône.
KostanII regardait toujours le gouverneur
Elle s'achève aujourd'hui avec cette audience , ou l'héritage d'Angelo prendra définitivement fin.

Je ne suis pas la pour vous expliciter les erreurs d'Angelo , vous en avez plus que tous souffert, et pour être honnête je n'ai pas eu connaissance de toutes les insultes
Il faut savoir qu'il y a peu ,seul ma vengeance et mes terres m'occupaient l'esprit ,comme tous bon chevalier se doit de penser,je ne pourrais donc pas ni contredire, ni soutenir les affirmations de Sire Maedui
Il y a cependant un point sur lequel je me permettrais de vous contredire , quand vous dites qu'a aucun moment , personne n'as empêché Angelo d'agir ,a mon modeste niveau j'ai monté tous le sud d'Edenia contre Angelo,et j'ai réussi a contacter les chevaliers des Fils qui peu a peu se sont révoltés ,mais aucun n'avait le pouvoir de se rebeller contre lui.
Tous sauf moi ,je préparais mon armée depuis longtemps,comme un projet endormi auquel chaque homme pense tout en revant éveillé

Il est vrai que l'émissaire Eris KostanII le salua du regard , m'as livré des informations importantes ,qui m'ont vraiment convaincu de livrer cette bataille et j'ai aussi recu le soutien des chevaliers sans qui rien n'aurait été possible .Et surtout ,fit Kostan en montrant sa garde rapprochée ,le soutien des Fils qui sont d'une terrible efficacité

Petit regard Vers Maedui

Voila donc , le chemin qui m'amène devant vous aujourd'hui. Je vais maintenant aborder les sujets évoqués par messire Maedui , en commençant par l'attaque des pillards sur ses terres. J'ai fait mon possible pour les arrêter des que l'on m'as informé de leur existence , mais par malheur il était trop tard et le domaine de Lamia avait deja subi d'énormes ravages ,cependant j'ai intercepté une partie d'entre eux qui pensait que leur accorderait l'amnistie dans Kostane.Une chose inconcevable car nul ne peux se soustraire a la loi.Aussi les ais je envoyés a votre ambassade avec mon propre ambassadeur , en signe de bonne volonté .Par la suite ,j'ai appris que ce n'était qu'une petite partie des pillards et que le gros du groupe sévissait encore dans la province de Lamia .J'ai alors reconnu ma responsabilité et envoyé une caravane de réparations et aidé Maedui a éradiquer les brigands qui n'étaient plus dignes de porter les armes des Fils.

Quand a l'attaque d'Halendor , il semblerait qu'elle soit due a une erreur d'information au sein de nos troupes , le chevalier Halendor n'était pas présent lors de l'assaut et il aurait suivi l'un des groupes qui a attaqué le domaine de Lamia croyant a tort qu'il agissait sous mes ordres et contre Angelo. Mais rapidement il s'aperçut de son erreur , et commanda la retraite a ses troupes , c'est pour cela que cette attaque fut sans suites , âpres , je comprends aisément que déchu par la honte ou le déshonneur , il ait voulu taire cet évènement. IL se tient prêt a rembourser ses erreurs de commandement si vous le souhaitez seigneur Maedui .

Kostan prit un air étonné

Ce que vous me dites , m'étonne au plus haut point , mais la mise a sac de mon ambassade , et le triste spectacle d'une mise aux enchères a put amener ce fier édenien , a reagir violemment , mais l'homme que je connais n'aurais jamais manqué aux règles de la noblesse. Quand aux insultes , sur la place publique , cela me fait définitivement penser que nous avons pas eu affaire a la même personne.
C'est un pacifiste endurci , jamais il n'aurait employer ces mots a votre égard, tout ce que vous dites m'étonne , et j'aimerais voir votre prisonnier.

Puis face aux derniers mots de Maedui

Chevalier , ne m'insultez pas en comparant ma gouvernance avec celle d'Angelo , vous ne me connaissez pas assez pour cela , chaque trace , chaque homme qui l'as aidé a un moment quelconque a été banni des fils.
Le senechal de Kostane , son plus fervent serviteur , Khrom, je crois a fuit a notre approche sentant la sentence tomber.

Non , je reconnais certainement ma responsabilité concernant les pillards mais les exactions des bouffons d'Angelo ne sauraient etre rapprochées de ma gouvernance , j'espère que vous comprenez bien messire Maedui.
Les Fils d'Angelo sont en exil a Rapine , ou je ne sais ou , dans les quatre coins d'Edenia mais aucun n'est encore sur les terres des Fils car ils connaissent le sort que je leur réserve

Quand a moi je comprends le geste des partisans et la mise a sac de l'ambassade, même si je ne la soutient pas et je demande donc a notre gouverneur Télamon qu'une amende symbolique soit demandée aux khoreliens ou que le sire Maedui participe a la restauration de l'ambassade des Fils en tant que punition

Mais j'ai aussi mes torts ,
KostanII fit signe a des Fils d'approcher , ils déposèrent deux coffres devant Maedui , voila l'or nécessaire a la reconstruction de vos murailles, j'espère avoir bien jaugé , n'étant pas moi même l'auteur de ces assauts , si ce n'est point suffisant , j'apporterais plus d'or a l'occasion

Quand a vous , mon Gouverneur , je vous apporte les cartes de la frontière Sud, celles que vous possédez et qui sont datées du début du règne d'Angelo sont inexactes et régulièrement brouillées pour faire disparaitre nos forteresses et autres châteaux.

Le seigneur Eris a du vous faire son rapport , sachez que je prévoit de renforcer les frontieres , en attendant que l'on ne les repoussent
Puis le seigneur KostanII se rassit tranquillement attendant la prochaine intervention

Télamon avait écouté avec attention sans détâcher son regard froid des deux personnalités impliquées dans la situation présente.

Après le discours du chevalier Kostan II, il hocha la tête, puis avant que l'un ou l'autre ne reprenne la parole, il regarda ses conseillers...

Si vous disposez de questions ou remarques avant que je ne pose mes propres questions et fasse avancer la résolution du fardeau qu'est ce conflit bien étrange, vous avez la parole.

Il regarda son conseiller personnel Taegus, l'homme semblait fatigué, mais l'oeil toujours aussi vif. Télamon aurait besoin de lui juste pour un autre problème de taille, puis il l'enverrait aux Azuriennes pour finir ses jours au calme et au repos... Il ne souhaitait être un tortionnaire vis à vis de son ami.
Les seigneurs Ascagne et Eris auraient sûrement des choses à dire, l'un sur le fait qu'il contrôlait les conflits d'Edénia et qu'il était scandaleux que les choses soient aussi libres sur les terres de la Gouvernance. Les fauteurs se devaient d'être châtiés. Quant à Eris, il connaissait les Fils d'Edénia et avait lié quelques liens avec eux, qu'ils soient diplomatiques ou officieux. Le Patriarche était âgé lui aussi... Il n'était plus habitué à gérer ce genre de situation avec la ferveur qu'il montrait autrefois, épaulé par la dévotion à Bienveillance.

Se tournant vers les invités, il ne put réprimé un rictus intérieur tant il savait que l'hypocrisie pouvait prendre le pas facilement sur le Juste et la Droiture, valeurs de la Chevalerie.

Le vieux Taegus se leva péniblement et se dressa fièrement, englobant les deux chevaliers d'un regard dur sans compassion. Taegus était vieux et n'avait plus rien à prouver à quiconque. Il était libre de toute pression, aussi ne se priva-t-il pas pour s'adresser durement aux deux hommes, leur livrant le fond de sa pensée.

L'affaire est très grave et ce n'est pas au seigneur Maedui ni au seigneur Kostan II d'en mesurer la gravité. Le geste symbolique du seigneur Kostan est à la libre appréciation du chef des Partisans. Je le trouve noble quoique léger. Certes, la chasse aux pillards est une priorité pour la nouvelle hiérarchie des Fils d'Edénia. Mais j'espère que celle ci montrera l'efficacité de l'union des Partisans et des Fils d'Edénia dans un esprit de réconciliation. Les attaques sur la province de Lamia sont gravissimes et auraient dû être condamner publiquement immédiatement.

Taegus passa sa langue sur ses lèvres et ses mains resserèrent leur etreinte sur le bâton des Conseillers.

Mais ce n'est pas ce qui s'est passé. La situation a dégénéré et, en cela, l'action des Partisans n'est pas étrangère. J'enjoins donc le seigneur Maedui a considéré la demande du seigneur Kostan. Néanmoins la réaction de l'ambassadeur fut hors de propos. Seigneur Kostan, la gouvernance ne saurait tolérer un jeu de dupe. Vous avez nommé cet homme. Sa défaillance est également la vôtre.

Taegus reprit son souffle avec peine.

Seigneur Kostan, les Fils d'Edénia n'appartiennent pas un homme. Cette guilde lui survit. Angelo n'en est plus le maître et un jour viendra où vous ne le serez plus non plus.Les Fils d'Edénia écrivent l'histoire présente conjointement avec les autres nobles qui dirigent la société édénienne. Leur histoire future est entre vos mains, chevalier. Mais le passé est déjà écrit. Vous ne pouvez plus le changer et vous devez, bien que vous n'ayez pas participé aux errements de ces membres, assumer les conséquences des actes passées de votre guilde. Que votre courage soit récompensé dans votre quête de regain d'honneur et de reconnaissance.

Taegus avala une longue bouffée d'air et son regard colérique vint se poser sur Maedui.

Seigneur Maedui, puisque vous vous déclarez prêt à assumer les conséquences de vos décisions, j'espère que vous nous en apporterez la preuve en agissant avec honneur et en réparant les torts que les Partisans ont causé aux Fils d'Edénia. Je conseillerais au Gouverneur Télamon d'infliger aux Partisans une amende pour les troubles causés.

Taegus posa son regard sur Kostan cette fois.

Je conseillerais aussi qu'une amende soit infligé aux Fils pour tous les troubles occasionnés, tant à travers la colonie qu'à Sâr. Il me semble juste et approprié que, plus qu'une compensation matérielle, les deux camps, en signe de détente officielle, proclament des excuses publiques pour les faits reprochés. Le cas de l'ambassadeur devrait être statuer ultérieurement.

Puis, il se tourna vers le gouverneur et s'inclina respectueusement devant lui.

Gouverneur, je suggère aussi de laisser l'armée coloniale commander la traque des pillards en fuite avec l'assitance à la fois de l'armée des Fils d'Edénia mais également de l'armée des Partisans. Quel est l'avis du Général Ascagne

Puis Taegus parcourut du regard l'assemblée.

Tels seront ma position et mes conseils au gouverneur, à moins que des déclarations viennent m'amener à les reconsidérer. Je laisse la parole aux autres conseillers et aux convives qui n'ont pas encore pu s'exprimer.

S'inclinant de vant les convives puis devant le gouverneur, Taegus s'assit.

Ascagne se leva alors à son tour. Beaucoup attendait alors en lui un défenseur des fils d'Edenia. Il leur avait toujours été un véritable soutien aurpès du gouverneur car il partageait leurs valeurs leurs idéaux leurs traditions.

Lorsque je vois flotter le drapeau fièrement porté par les fils d'Edenia, je ne peux m'empecher de ressentir une émotion forte, qui me prend aux tripes. Elle me rapelle d'ou je viens, qui je suis et pourquoi je me bats. J'ai leur rage, j'ai leur crainte, j'ai leurs aspirations et leurs valeurs.

Le général ne prenait pas de ton solennel mais était bel et bien ému. Ce discours sonnait comme une éloge du patriotisme des fils d'Edenia.

Mais les fils se sont reniés. Ils ont perdu ces idéaux qui étaient ceux des premiers Edeniens. Ils combattent leurs frêres, trahissent, terrorrisent leur propre peuple. Nombre d'attaque en provenance des fils d'Edenia m'ont été rapporté contre des hommes.. je veux dire.. des non indigènes..
De plus ils se sont moqués éperdumment , et du gouverneur, et de son armée.. ils ont craché sur celles-ci arguant son incompétence et son laxisme .. je ne puis tolerer qu'on insulte mes hommes. Ils sont ma fierté, mon honneur, ma vie. Ils se prétendent les défenseurs d'Edenia, mais qu'ont ils retenus des valeurs Edeniennes ? Ils ne sont point les héros que le peuple attend. Moi, la Muraille, appelé ainsi pour ce que certains apellent acte de bravoure, ne prétend qu'être un patriote un vrai.

Le discours du général s'enflammait à mesure que son ode se transformait en requiem pour les fils d'Edenia. Des dents commençaient à grincer

Je conseillerais purement et simplement à notre bon gouverneur d'exiger à Sire Kostan II la dissolution de son armée et l'interdiction pour lui de former des hommes jusqu'à nouvel ordre. Je serais d'avis personnelement d'étendre cette initiative à l'ensemble de sa guilde qui a failli à sa tâche.
L'armée d'ailleurs se fera une joie d'incorporer ces hommes à ses rangs.

Ascagne se rassit, on le sentait totalement déchiré.

Apres la tirade du general kostanais , KostanII ne put s'empecher de se lever , il n'etait pas surpris , l'amitié du général avec Angelo etait de notorieté publique, et il s'attendait pas a une franche amitié apres sa victoire contre les forces d'Angelo.

IL est vrai que vous etes depuis longtemps un fervent defenseur des fils, l'on me raconte que vous avez toujours été d'un fort soutien pour nos membres, facilitant a bien des reprises les negociations entre Les Fils et notre gouverneur.

Nous avons toujours été les defenseurs des Edeniens , et nous le serons toujours , tant qu'Edenia existera , nous existerons,et s'il ne devait ne rester que quelques hommes pour proteger notre gouverneur, nous serions ceux ci.
Ce blason a protegé bien plus d'edeniens que votre bouclier ne le fera jamais ,car a quoi sert une muraille , sinon a se terrer ? Je prefere largement ce bouclier, pour affronter avec bravoure mes ennemis , les yeux dans les yeux.

Pourtant il est etonnant de constater que malgré cela , votre vision est brouillée, comme arretée par la verité.
Laissez moi vous expliquer , cher general.
Les hommes qui ont combattus les edeniens sont ceux de votre ami
Les hommes qui ont frappés Maedui et son domaine , perpetrant douleur et violence sur leur passage sont ceux d'Angelo
Ces ont donc les troupes de votre ami , Angelo qui sont aujourd'hui la cause de tant de peine et qui jettent le discredit sur notre guilde.
A l'opposé l'armée que vous conseillez a notre gouverneur de dissoudre est celle qui aujourd'hui repare les erreurs de l'ancienne , en chassant les pillards repandus dans tous Edenia , en apportant soutien et protection aux domaines pillés, et surtout en prenant le fief d'Angelo, Kostane.

Mias je crois bien Kostan sourit que meme notre pire ennemi , ne se permettrait pas une telle erreur de vision , une telle erreur de point de vue, votre vision , ici , personne ne la partage.
Puis elevant la voix
Votre vision est celle d'Angelo ,une vision que je combats depuis longtemps.Mais votre vision , finalement n'etait elle pas liée a la perte d'un ami plutot qu'a de réels griefs.Je laisse a l'appreciation de chacun de savoir deceler la part d'emotion et la part de credibilité dans les propos de notre cher général Ascagne

Télamon se frustra de cette intervention gauche. Il leva la main et imposa au Kostanais de s'assoir et d'attendre que les conseillers terminent... Il regarda le seigneur Ascagne lui demandant d'attendre qu'il l'autorise à parler avant de répondre à l'affront. La discipline militaire prévalait sur le scandaleux.

Seigneur Eris, Patriarche,

Avez vous des choses à dire ? Sinon nous procèderons avec la suite.

Eris se leva à son tour, salua l'assistance et lança un signe de tête à l'intention de Kostan II.

Seigneur Kostan, c'est un plaisir de vous revoir. Je vous félicite une nouvelle fois pour votre éclatante victoire. Nul doute que le général Ascagne aurait aimé cette démonstration de stratégie militaire. A l'idée d'imaginer vos deux génies tactiques s'allier pour le bien d'Edénia, l'émotion me submerge.

Puis, prenant un ton plus solennel, Eris poursuivit.

Ces affaires sont certes graves mais les deux camps souhaitent avant tout le bien de la province d'Edénia et seront - c'est certains - diriger par le souci d'apaisement. L'avenir d'Edénia réserve des affaires outrement plus importantes et qui nécessitera des rapports plus cordiaux entre ces deux guildes pour être mener à terme.

J'ai toute confiance en les seigneurs Kostan II et Maedui pour préserver l'intérêt d'Edénia et montrer l'honneur et la noblesse de leur guilde respective. L'intelligence guidera le coeur de ces deux chevaliers.

Eris s'assit attendant la suite

Installé dans un coin de la pièce, presque recroquevillé, Heimdall n'était plus qu'un reflet, celui d'un ancien chef d'Eglise, un homme veilli, usé, rongé par l'épreuve du temps. Comprenant que le Gouverneur attendait son intervention, il sembla se redresser timidement et prit la parole.

Autrefois puissante, sa voix se présenta d'abord comme un murmure timide, à peine audible par les autres convives. Puis le ton s'éleva, durçit, comme s'il reprenait de son ancienne vigueur. Les mots se faisaient plus clairs, plus fermes.

" Bienveillance nous en est témoin, notre pauvre colonie a subi bien des épreuves. Mais nous n'avons pas plié, nous a avons traversé les épreuves... nous avons lutté pour garantir à nos gens ce qui leur fallait de spiritualité et de confort. Pourquoi ? Parce que Bienveillance... nous impose de lutter, à chaque instant, de trouver la force... de surmonter les difficultés pour triompher et atteindre la lumière. Certains interlocuteur ne suivaient pas tout à fait les paroles du vieux Patriarche. Pourquoi donc avons-nous réussi... pourquoi, disais-je, avons réussi pour manquer de sombrer dans de telles intrigues ?

Sachez-donc que je ne resterai pas longtemps en ce bas monde. Mais ce que je vois, c'est que l'oeuvre de Bienveillance est menacée... de l'intérieur. Aux sages recommandations de Taegus, j'ajouterai que les Fils d'Edénia devraient faire montre de la dévotion qui les caractérisait par le passé. De quelle manière... je l'ignore encore... mais je les laisse juge de ce qu'il s'est produit... ( Heimdall semblait à bout de souffle ) et réclame qu'ils trouvent les ressources spirituelles pour surmonter le passé et construire un futur digne de Bienveillance. J'ai la foi... et l'espoir qu'ils y parviendront "

Télamon hochait la tête dans sa réflexion, les mains toujours jointes, coudes sur les accoudoirs du trône... Il fit un geste de la main et alors deux Gardes approchèrent avec un homme que le seigneur Maedui put reconnaître comme étant l'ambassadeur l'ayant insulté publiquement.

Bien, que les choses soient claires...

Il s'adressait à l'ambassdeur avec fermeté.

Je ne serais pas clément sur le sort de votre personne si vous usez de paroles ou de mùanières inconvenantes en ces lieux. J'espère avoir été clair.

Maintenant veuillez vous présenter.

Il attendait de lui qu'il donne son nom et sa fonction principalement, le débât pourrait alors continuer et les questions êtres posées.

KostanII attendait ce moment avec impatience , il allait enfin avoir les explication de l'ambassadeur pour ces paroles odieuses. IL s'indigna en le voyant arriver mais quand l'homme passa devant lui , KostanII ne cacha pas sa surprise. IL attendit puis demandant la parole et s'inclinant devant le gouverneur , s'approcha de l'ambassadeur , tiens tiens...

Télamon n'avait pas envi d'attendre plus longuement et son impatience était palpable...

Je ne ferais pas ma demande une deuxième fois. Veuillez vous présenter et nous exposez vos fonctions.

L'ambassadeur qui restait muet se prit un coup de pied de lance derrière le genou, l'obligeant à s’agenouiller sous le coup et à émettre un gémissement audible.

Télamon n'était pas d'humeur, l'homme se moquait impunément de son autorité.

Chevalier Kostan II,

Veuillez nous renseigner sur cet étonnement dont vous faîtes part en voyant cet individu ici même.

Télamon avait été très patient... très. Les phalanges devenaient blanches au fur et à mesure qu'il serait ses mains l'une dans l'autre et que son regard se faisait intensément froid, le visage de moins en moins beau et charismatique.

Il n'avait que ça à faire... attendre que l'un des deux prenne la parole.

Alors que personne ne s'y attendait, il se leva et regarda impérieusement la scène.

Ce mutisme ne fera qu'aggraver la situation déjà catastrophique d'une guilde ne sachant n'y se comporter en public ni devant les Hautes Instances de Port Sâr. J'attends de vous, chevalier Kostan II, que vous fassiez montre d'un peu plus de respect envers la Gouvernance et ceci dans l'optique que votre prédécesseur était un homme exécrable en tant que diplomate et chef de guilde.

Il désigna l'ambassadeur de son bras formant un angle parfait avec son corps, tourné vers Kostan II, la tête haute et une certaine froideur dans ses mots.

Qui est cet homme, chevalier Kostan II ?

KostanII tournoyait autour de l'homme , comme cherchant dans sa mémoire , un souvenir diffus et effacé

Puis se retournant ver son Gouverneur ,
Pardonnez moi messire , mais ne prenez pas mon silence comme de l'insolence mais comme de l'étonnement, ne soyez pas insulté par le mutisme de cet homme , c'est probablement parce qu'il sait que le courroux des Fils serait peut être bien plus fort que celui de vos gardes
Je ne ferais pas le déshonneur de sortir l'épée dans ce lieu mais la personne a qui nous avons affaire n'as jamais été mon ambassadeur a Sar , et s'il n'était pas aussi dur de l'avouer ,je vous dirais que je ne sais pas qui est face a nous tous.
IL n'y a pas d'excuse, pas de pardon qui puisse être assez important , le déshonneur que cet homme met sur notre guilde est grand, et j'aimerais connaitre son identité pour pouvoir lui offrir une réelle punition.

L'imposteur avait le regard de l'homme qui sait qu'il est allé trop loin , et qui tente de se faire pardonner , mais il se trouvait devant la cour de Télamon et pas dans celle de l'école
Je ne m'abaisserais pas a l'interroger devant vous messire mais je m'en chargerais des que cette audience sera terminée car la santé de mon ambassadeur m'inquiète , je ne sais pas ou il est ni s'il est retenu prisonnier

Bravant l'autorité du gouverneur, le chef des Partisans s'insurgea, bondissant de son siège, exaspéré par cette volte face, cette mascarade, cette sortie facile devant cette situation épineuse, et s'adressa durement à Kostan II, laissant l'émotion submerger la raison.

Non ! Je ne tolérerai pas cette mascarade. Kostan II vous nous prenez pour des imbéciles et vous jouez un jeu dangereux. Cet homme est bel et bien votre ambassadeur. ainsi s'est-il présenté, ainsi fut-il obéi par vos hommes. De nombreux gardes des Fils d'Edénia étaient présents lors de l'altercation entre ma personne et cet odieux personnage. Je ne tolèrerai pas votre légèreté. Aucun s'est levé pour dénoncer ce soi-disant usurpateur ! Votre guilde est une réunion de guignols dirigés auparavant par un bouffon que ne renieraient pas les théâtres de rues et remplacé par un général qui ferait bien mieux de rester sur un champ de bataille, plutôt que de traiter de diplomatie et de s'essayer à la gestion administrative. Comment pourrions-nous croire à cette histoire de pauvre conteur éméché, trop peu talentueux pour être barde auprès de la noblesse ?

Avançant d'un pas vif, Maedui vint se placer entre le chef des Fils d'Edénia et son ambassadeur, subitement devenu usurpateur.

je refuse que cet homme vous soit remis, ne serait-ce que pour interrogatoire. J'étais enclin à me montrer clément, à pardonner et à sollicitter la grâce du gouverneur si vous et votre ambassadeur présentiez vos excuses. (Se tournant brièvement vers Télamon) Je souhaite la bonté du gouverneur de bien vouloir le remettre à la justice de Lamia. Laissez moi juge, de grâce, du sort à réserver à cet être infâme, diffamateur et manipulateur. Et l'offense faite à ma personne et aux Partisans nécessite que vous présentiez des excuses pour le comportement de cet homme, quel qu'il soit, chevalier Kostan II.

Quand à votre ambassadeur soi disant perdu, qu'il aille aux diables ! Peu m'en importe si vous ne prenez garde à vos hommes. Encore une fois vous montrez l'indiscipline des Fils d'Edénia et leur incompétence à gérer leurs rangs. Demandez donc à vos soldats qui ont rit des propos odieux prononcés par ce personnage sur la Place du Peuple et ont bandé leur arc contre ma personne où s'est perdu votre ambassadeur de secours. Eux sont libres et à priori à vos ordres, à moins que le chaos chez les Fils persiste !

Puis d'un ton plus maîtrisé mais avec des paroles toujours aussi sévère, Maedui, fixant Kostan le Naîf d'un regard sombre et froid, reprit :

Votre ambassadeur n'est pas digne de son statut. Vous n'êtes pas digne de diriger une guilde aux pouvoirs si étendus. Il ne suffit pas d'être le fils de Kostan et d'avoir été spolié par le chevalier di Torrebruna pour prétendre à la légitimité de la guilde des Fils d'Edénia. Le chemin sera long avant de vous voir digne de sa direction.

Se tournant une nouvelle fois vers Télamon et s'inclinant :

Pardonnez mon intervention au discours peu châtié, Gouverneur, mais les Partisans, et ma personne plus encore, ne peuvent tolérer cette mascarade. Il est bien trop facile de dire "je ne connais point cet homme" pour ne pas assumer des propos irréverrencieux tenus en place publique.

Puis d'un ton où se mêlaient ironie et lassitude de la victimisation des Fils d'Edénia pour éviter les châtiments.

Néanmoins, si le chevalier Kostan II expliquait comment cet ambassadeur a pris la place de l'autre et pourquoi les Fils d'Edénia sur la place publique le respectaient, lui obéissaient, le protégeaient et l'admiraient, nous pourrions rire un bon moment. Je suis quand même abasourdi, ébahi et fort décontenancé de constater que chaque acte préjudiciable commis par les Fils n'est jamais de leur fait et qu'ils soient les victimes d'un complot ourdi par la colonie entière qui vise à les discréditer. Voius n'avez pas de chance ! Ce complot est un piège redoutable dans lequel vous tombez souvent.

Maedui secoua la tête, levant les yeux au ciel et se rassit. Maedui n'avait pas le coeur à rire et son ironie ne fut pas souligné par son sourire en coin habituel. Il était plus que mécontent, il était furieux, dépité par les propos tenus. Kostan II n'était pas à sâr depuis longtemps, mais il lui tapait déjà sur le système nerveux. Qu'à cela ne tienne ! Il s'arrangerait pour que ce soit réciproque.

Ainsi, les Fils d’Edénia n’ont soit pas d’autorité sur leurs propres membres, soit ils tentent délibérément de flouer la situation pour recommencer « à zéro ».

Veuillez modérer les propos devant ma propre personne…

Il ne s’était pas adressé à Maedui directement, mais…

Maintenant écoutons donc l’homme en question.

Il se tourna vers « l’ambassadeur » puis lui adressa un regard noir. Il ne mâcherait pas ses mots.

Vous avez le choix… Parlez et expliquez donc le pourquoi de votre situation en vous présentant et en affichant vos desseins.

Puis son visage s’assombrit encore plus.

Sinon vous mourrez et je veillerais à ce que vous le fassiez lentement et dans la douleur. J’exècre les menteurs, les hypocrites et fauteurs de troubles. D’autant plus que vous êtes à l’origine de bien plus de mal que vous ne pouvez le concevoir.

Télamon pouvait être un homme dur. Il avait toujours modéré ce genre de décision dés lors qu’il avait accédé à la Gouvernance, mais un tournant était de mise en ces temps troublés et l’impact sur les Fils d’Edénia ainsi que les Partisans se devait d’afficher la réelle poigne du Gouverneur.

KostanII s'insurgea , il n'était pas un menteur et encore moins un délateur , mais il comprenait avec regret ce qui c'etait passé.
L'usurpateur tremblant devant la voix de Télamon le grand , ne résista plus et parla sans peine , ouvert comme le livre balayé par le vent

Qui etes vous? demanda KostanII comme un écho a la parole du Gouverneur

L'usurpateur relevant la tete

Je ne suis pas l'ambassadeur de KostanII , plutôt mourir , l'homme associant image a ses paroles cracha sur le sol de la salle

KostanII savait deja ce qui s'était passé mais il aimerait bien savoir le dénouement

Ou est mon ambassadeur?
L'usurpateur ria , il est ligoté, dans un coin sur et froid comme toute l'engeance de ton espece

KostanII eut alors un mauvais pressentiment

Ou sont les Fils qui t'accompagnaient? Comment avez vous fait pour avoir les prisonniers?
L'ambassade de Sar appartiendra toujours a mon seigneur , et vous , Petit ,n'aurez aucunement droit au prestige de cette ambassade

KostanII s'énerva Comment avez vous obtenu la garde de ses prisonniers?
L'usurpateur sourit Mais le plus facilement du monde , ta garde a facilement crue que nous etions de ton coté , quand a ton ambassadeur , si tu est un guerrier , ce n'est pas le cas de tous tes sous fifres

Télamon soupira et se prit la tête dans la main droite pour souffler...

Ainsi, la situation tournait en rond et l'on avait un nouvel élément sur les bras. L'audience serait bien plus longue qu'espérér...

Une fois de plus, je vais réitérer, et ce, pour la dernière fois.

Donnez votre nom et celui de votre commanditaire.

Je pense que la Garde Noire se fera un plaisir de vous soutirer les informations dont nous avons besoin, seulement si vous ne souhaitez pas coopérer bien sûr...

L'usurpateur recut un violent coup dans les cotes , et commença a sourire

Si vous me frappez maintenant , mon maitre lui ne s'est jamais incliné devant vous , il redonnera aux Fils leur force et leur prestence

Puis dans un signe d'ultime injure , il recracha par terre

Quand au traitre Kostan qui complote avec vous , il recevra bientot une juste recompense