L'on ouvrit les portes. Cela ne faisait pas longtemps qu'il était enfermé dans les geoles du palais et d'ailleurs il n'avait pas eu les cellules des gueux, mais bien celle des seigneurs... Toutefois le temps se faisait plus long lorsqu'on était enfermé.
Le Gouverneur entra accompagné de Gardes, Lepta Milon et du seigneur Ascagne.
Seigneur Arioch,
Votre comportement est celui d'un seigneur meurtri, je vous ai entendu. Toutefois Edénia ne fonctionne pas sur des impulsions sans conséquences... car croire que telles choses puissent exister serait pure naïveté.
Je ne donne pas raison aux indigènes, loin de là et c'est par cela que vous auriez dû venir à Port Sâr faire valoir votre droit à faire couler le sang des assassins.
Seigneur Arioch, vous serez libéré dés lors que vous aurez renouveler votre allégeance à la Gouvernance et que vous vous serez engagé à ne point intervenir contre les indigènes d'une quelconque manière que ce soit.
L'Armée Coloniale a déjà pris position à la frontière, au niveau de votre fief et nous sommes actuellement en pourparlers avec les Loas Huantars.
La Gouvernance fait un geste vers vous, car vous êtes un défenseur d'Edénia, vous avez participé autrefois à la protection du coeur de nos contrées. J'espère que vous comprendrez que la Gouvernance écoute la seigneurie Edénienne, mais qu'elle sait être ferme lorqu'il le faut.
Télamon avait réfléchi. L'homme avait subi bien plus que d'ordinaire, la perte d'une femme, un harcèlement constant durant des saisons entières... Un homme de cet accabit ne devait pas croupir ici et pourtant il revoyait le visage d'Hadril le Fou... Il prendrait sa décision finale suivant le comportement de l'homme, mais ça, il ne le savait pas.