[Jour de la Découverte 70] Concours de poésie publique

Chevalier Nombre de messages : 60 Date d'inscription : 12/12/2006

Oyez, oyez, la noblesse édénienne est invitée à démontrer ses talents artistiques lors du concours de poésie du Jour de la découverte 70. Faites découvrir votre verve et votre sens de la poétique à l'ensemble de la foule. Plus votre prestation sera remarquable et plus votre prestige auprès de la foule, et de la gouvernance, sera important, et d'autant la récompense.

Le thème, comme l'indique la présentation de l'event, est l'arrivée des colons en Edénia et leurs espoirs en cette nouvelle vie qui s'offre à eux.

Conditions de participation : très simple, il suffit de vous faire connaitre dans ce topic en postant votre oeuvre (ou de m'envoyer un mp mentionnant votre désir de participer).
Participants actuels : Andom, Heikel

Lieu : Estrade face à la tribune officielle

Temps : Rp, entre le concours d'archerie et les joutes à cheval, irl jusqu'à mardi soir 20 h (en cas d'extrême nécessité, possible délai de 2 h mais pas plus). Post de votre texte unique et définitif (vous n'avez pas le droit de l'éditer ni d'avoir une seconde chance). Vous pouvez faire d'autres post sur votre humeur, etc... (préparation, conditions du concours, etc...), mais votre poëme doit être transposé dans un post unique.

Désignation du vainqueur : aura lieu à la fin de l'event. Sont pris en compte : le respect du thème, bien sûr, la noblesse de la langue (vous êtes de grands seigneurs, pas des charretiers), l'émotion passée dans le texte, la réaction de la foule, complexité du poëme (Tous styles poétiques possibles, mais le joueur qui nous sort des alexandrins en rimes croisés part forcément avec un avantage Wink )

Autres restrictions :
- plagiat évidemment interdit
- fonction édit interdite
- prose interdite (c'est de la poésie, je vous rappelle).
- manipulation de la foule retreinte : votre personnage peut interagir avec la foule, mais la réaction de la foule ne vous appartient pas, un pnj est làç pour ça (ex : vous pouvez tenter de charmer la foule mais ne pouvez pas dire que votre talent enchante la foule - ça seul le pnj le dira).
- Liste non exhaustive...

Messeigneurs, que le poëte qui sommeille en vous réjouisse le peuple de Sâr de votre plus belle composition.

Ce jour n'avait eu de cesse d'attiser l'impatience d'Adam Marfoe, lequel n'avait désir plus ardent de confronter son verbe à celui des autres seigneurs d'Edenia. Il se disait que la récompense était à la hauteur de l'évènement. Cela tombait excessivement bien puisque Marfoe mettait un point d'honneur à considérer ce concours comme une priorité.

En ce Jour de la Découverte dont la compétition de poésie seule lui importait, Marfoe ne concéda rien à la negligence : et c'est fin prêt, vêtu pour la circonstance de ses plus belles parures, rasé de frais, glabre pour tout dire, calme et assuré, qu'il se présenta devant les juges.
Il ne se fia pas aux bruits qui parcouraient la populace. Ca pouvait être de la moquerie, de l'admiration, de méchants commentaires ou de braves encouragements : il ne pouvait dire, concentré exclusivement sur sa prestation à venir.

Enfin, il leva la tête, fixa les juges, et déclama :

Dans le tumulte que la mer couvait,
S'esquissait l'ire des dieux, vents et écueils,
Et rochers
Qu'effleuraient sans lutte les esquifs d'orgueil :
Les panses des navires menaçaient
D'accoucher,
Si peu qu'on y pense, à tout instant malgré,
De nos aïeux de l'odyssée, Khorel en deuil.

Céosa déesse osa sévir au saint moment,
Guidant les errances des glorieux ainés ;
Bienveillance
Ainsi hérita, en sus de l'insigne destinée,
D'un culte qui fut, aux matins bénissants,
Eminence
Autant qu'on y agrée, à tout instant j'entends,
Chez nos aïeux de l'odyssée, Khorel oublié.

Espoir de francs étés en Edenia conquise !
Et nos pères lors oeuvraient à la félicité.
Tel fut vain,
Car le seigneur s'en fut, Bienveillance adoré,
Grandeur ! Velut luna statu variabilis :
Tel advint
Qu'un dieu naquit, par les uns loué,
Les autres n'admettant qu'on divinise.

Ouvrons nos coeurs aux lustres du passé,
Chérissons ces faits d'un autre temps :
Avisons
Nos enfants de ces époques aux us puissants
Que la mémoire ne saurait défier.
Et veillons
A ce que le souvenir de ces antiques instants
Dans nos esprits ne s'évanouisse jamais.

Les joutes lui avaient été fatale, et Heïkel ne pu se présenter.
C'est donc un membre de l'ordre qui se présenta à sa place.

Brise d’une aire nouvelle,
Quittant la mère patrie,
Vers inconnue la belle,

Guidant la voile sur l’eau,
A travers la tempête,
Et ces impétueux flots,

Navire de Khorel en l’exil,
S’affranchir de cette mer(e) hostile,
Accoster de nouveau rivage,
Loin de ces mauvais présages,

Puis enfin la terre promise,
Vierge de peur et de traîtrise,
Mené à port par bienveillance,
Qui fut lumière et éminence.

Ce fut Gaewan le Bibliothécaire qui se présenta, au nom du baron Andom qu'il présenta comme incapable de se déplacer...

Ôyez, voici ma geste, Bienveillance narré ;
Buvons, enivrons-nous, d'une destinée céleste.
Il y a longtemps Khorel, trop longtemps divisée,
Enfonçait sa grandeur dans un destin funeste.

Nos aïeux le savaient, et leurs espoirs déchus
Virent alors arriver - mais d'ou ? nul ne le sait -
Esperance et avenir, comme un rêve absolu.
Ils accepterent l'exil, en quête de l'Elysée.

La route de l'Outre-mer fut longue et périlleuse,
Loin de leur mère patrie, nos aïeux s'effrayaient.
Alors il rassurait, par sa foi pure et pieuse.

Nous qui descendons d'eux, jamais nous n'oublierons
Ce qu'a fait Bienveillance, lorsqu'il les a mené
En Edenia. Pour toujours, soyons ses champions !

Chevalier Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 23/05/2007

La Foule se pressait afin de mieux entendre les phrases déclamées. Devant la tribune, trois personnages venaient d'engager une joute d'un tout autre genre. Ici point d'épée aiguisée mais verbe effilé, point d'armure rutilante mais vers éclatant, point de coup assené mais verve combattante.

La Foule écouta Adam Marfoe et elle se prit à rêver du passé. Poême étrangement construit, emprunt de personnalité il fit un grand effet.

S'avança l'émissaire d'Heïkel de Fonril présentant un sonnet inversé. Belle mélodie qui par la concision de ses phrases permettaient une meilleure attention, un plus grand souvenir du poême dans son ensemble.

Enfin le Bibliothécaire d'Andom déclama. Sa poésie était un sonnet dans le plus pur style traditionnel. Tous les érudits hochèrent du chef en entendant la structure du poême.

La Foule excitée criait : Encore ! Encore ! Qui sera le suivant ! Déjà certains avaient leurs favoris et donnaient leur opinion à qui voulait l'entendre. Des jeunes femmes scandaient le nom de Marfoe : Adaaaaam !! Adaaam ! Tu es beau !! avant d'éclater de rire.

Télamon allait enfin annoncer le dernier vainqueur du tournoi. Le jour avait été long, le jour avait été empli de surprises, toutes de taille. C'est la poésie qui galvanisa la fin de journée et ce malgré quelques réticents ou infidèles à l'art et à la beauté des mots.

Le Gouverneur annonça enfin...

Chevalier Adam Marfoe !

Nul doute que les subtilités et l'originalité avait marqué les esprits et bien que le choix fut difficile lors des délibérations, Adam était sorti vainqueur.

Télamon toujours touché par ce concours ne pouvait masquer un large sourire en voyant donc Adam Marfoe arrivé sur la tribune.

... sera alors Baron Marfoe et disposera des récompenses des vainqueurs des grandes épreuves de ce Jour de la Découverte, soit un versement de 5 000 pièces des coffres de Port Sâr et 50 serfs supplémentaires.

Je vous félicite Baron, je n'aurais pas fait mieux moi même je dois l'avouer et bien que toute ma vie ait été bercée par ces douceurs, la fluidité et la subitilités ne peuvent qu'être honorées à leur juste valeur.

Baron vous êtes aujourd'hui et c'est par vos talents et l'intellect que vous accédez à ce titre et non par les armes. La gloire en est d'antan plus grande aujourd'hui.

Télamon se tourna vers la foule afin que la population acclame le vainqueur et lui serra la main avec respect.

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