[Place du Palatin] Célébration des Partisans

Heïkel avait reçu une invitation du Baron Maedui quelques jours plus tôt pour la célébration de l'arrivée des colons.
Pour l'Ordre cette cérémonie faisait directement référence à l'avènement de Bienveillance qui avait conduit les colons jusqu'aux rivages de ce qui allait devenir Edénia.

Le Vicomte qui arrivait à hauteur de la noblesse réunie, ne manqua pas d'entendre la remarque du seigneur.

" Bonjour a vous seigneurs, il fit un signe de la tête à l'ensemble des personnes présente, se tournant vers Horn Erthe l'air amusé, toujours le bon mot, l'on dit cela de vous.

Seigneur Maedui, je vous félicite pour cette organisation, mais c'est en effet, noir de monde ici…"

Maedui sourit au baron et partit dans un petit rire.

Toujours le même franc parler. J'aime les hommes honnêtes et directs. Le spectacle commencera sous peu et la foule est entousiaste. Et il y a beaucoup à manger !

Le baron s'inclina humblement devant le vicomte de Fonril. Partisans et Ordre n'avait pas eu de relations depuis quelques temps, mais les rapports avaient toujours été cordiaux, notamment du temps où la jeune soeur du vicomte dirigeait le bras de l'Eglise de Bienveillance, et le titre de noblesse supérieur de Heikel suscitait le respect.

Vicomte, je suis heureux de vous voir. Il y a du monde, oui, et c'était l'un des objectifs de cette célébration : être populaire, comme le sujet de cette fête. Ce n'est pas seulement l'histoire de la noblesse, c'est l'histoire de tout un peuple, et il est sensible. Baron Erthe, ce n'est pas seulement l'ère khorélienne et la lointaine terre qui sera célébrer, mais l'histoire d'un grand peuple, mené par un grand homme, et sa grande destinée sur des terres nouvelles. J'espère que les gens ici présent, quelque soit leur condition, seront touchés par l'espoir qu'était le nôtre lors de notre arrivée en Edénia, et que leur coeur se remplira de fierté, mais aussi de réflexion, à la vue de ce que nous avons accompli.

Un crieur était monté sur l'estrade.

'Oyez, oyez. Saluer le baron Horn Erthe et le vicomte de Fonril, dirigeant de l'académie et de l'Ordre de Bienveillance.'

Maedui s'inclina devant les deux hommes et fit signe à ses serviteurs.

Messeigneurs, profitez de cette journée et du spectacle. Servez à nos amis de quoi se substanter.

Si la population avait libre accès à de la nourriture, les Partisans avaient organisé un service pour répondre aux attentes de la haute société. Sièges, nourriture, eau et vin étaient disponibles et les serviteurs, sur l'odre du baron, s'empressèrent de répondre aux demandes des nobles.

Sur scène, un spectacle comique de mimes sur fond de chants humoristiques avaient commencé, juste une mise en bouche pour faire patienter avant la pièce maîtresse.

Sur scène, les saltimbanques laissèrent la place à une dizaine d'enfants, agés de 7 à 10 ans, vêtus d'habits traditionnels khoréliens, tenues que portaient les premiers colons lors de leur débarquement sur les plages d'Edénia. De fausses barbes et des couvres chefs, répliques des tailles adultes, complétaient leurs costumes, les vieillissant pour l'occasion. Ce n'est pas sans fierté qu'ils apparurent devant le public, souriant et riant avant de reprendre leur sérieux, soudain sous l'émotion à l'idée de proclamer le texte appris par coeur, remplis de mots difficiles sur lesquels ils avaient peur de trébucher.

Sur l'ordre d'une jeune femme, ils s'avancèrent, se dressant avec importance, heureux d'apparaître, tels les orateurs d'autrefois, devant un public qui n'avait d'yeux et d'oreilles que pour eux. Ils commencèrent le petit discours qui marquerait le début du spectacle. Les discutions, s'ils ne cessèrent, diminuèrent d'intensité, autant par reespect pour les enfants, que pour leur prêter une attention. Certains les écoutèrent en continuant de manger et de boire, se servant au banquet gargantuesque offert par les partisans, certaines mauvaises langues les anonçant de fait au bord de la ruine.

"70 années ont passé, depuis que les pères de nos pères, après avoir quitter, le coeur fendu, les terres corrompues de Khorel et affronter les dangers de la Mer cruelle, fondèrent la colonie d'Edénia, dans l'espoir d'un avenir de paix et de prospérité.
"Ecoutez l'histoire de leur périple. Prêtez l'oreille à l'histoire de la chute de Khorel la Grande et de l'avènement d'Edénia, terreau des idéaux des exilés. Ecoutez l'histoire du peuple Edénien. Prêtez l'oreille à notre histoire."

Les enfants saluèrent avec entrain la foule. Probablement n'avaient-ils pas compris la moitié des mots qu'ils avaient prononcé, mais la solennité de la célébration et la popularité de l'évènement leur avait donné l'ardeur de la conviction, et c'était de tout leur coeur qu'ils avaient tenu leur rôle.

Ils quittèrent la scène, saluant et riant, dans l'innocence de leurs jeunes années. Un homme d'une quarantaine d'années, vêtu d'un riche costume, apparu sur la droite de la scène, se tenant debout derrière un pupitre qu'il agrippait de ses mains. Il attendit d'avoir l'attention de la foule avant de reprendre.

Le baron Maedui accueillit la Dame avec un sourire engageant. Il saisit délicatement la main qu'eel tendait et y apposa un baiser rapide.

Chère Dame, je vous suis gré de nous charmer de votre présence en ce jour particulier. J'espère que l'évènement ne vous empêche pas d'être détendue. Votre première apparition n'est pas pour tout de suite, prenez donc le temps de vous acclimater à la foule et de vous concentrer. Que l'on serve la dame selon ses exigences.

Puis désignant une personne à l'arrière de la scène.

Chère Dame, consultez cette personne. elle vous indiquera chaque apparition que nous vous avons programmé.


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Sur scène, l'orateur prit la parole et, d'une voix claire et forte, introduit plus avant le spectacle.

En ces temps à la fois proches et lointain de notre époque, Khorel la Grande, après avoir vaillamment résister à l'empire Iazyges, fit face à une grande crise, la conspiration cataline. Prétextant de secrètes manoeuvres des Catilins pour prendre le pouvoir, des seigneurs sans scrupules, avides de pouvoirs et de renommée, dressèrent le peuple contre eux, les accusant injustement de spoilier les droits des gens simples pour asseoir leur domination sur le Grand Royaume Khorélien.

Changeant de position et haussant la voix.

Alors s'engagea une chasse aux conspirateurs, faux conspirateurs, s'il en est. On déposseda, aux profits des grands seigneurs, les héritiers de Catilina, mais aussi tous ceux qui les aidaient dans leur fuite. Les Catilins formèrent une armée dans le but de résister à ces honteuses manoeuvres et de prouver leur innocence. Mais, on ne peut lutter durablement seul contre tous et l'armée des Catilins fut encerclée et anéantie dans un lieu que nos aiëux appelaient Pistoie. Les héritiers de Catilina, refusant de se rendre, se jettèrent avec fureur dans la bataille et luttèrent, non pas pour vaincre, mais pour bien mourir. Ils tombèrent, chacun à la place où ils avaient combattu, entourée d'un monticule de leurs ennemis.

D'un ton moraliste.

Mais il est une chose de s'approprier le pouvoir d'hommes tombés dans le discrédit public, il en est une autre que de se partager équitablement ce pouvoir. Et nombreux étaient les seigneurs à avoir élaborer cet effroyable complot. Nombreux furent ceux à demander la part, et souvent plus que la part, qui leur revenait.

Prenant un ton plus solennel et invitant à être rejoint sur scène d'un geste de la main.

Voyez comme il est aisé de s'entendre détruire, mais comme il est difficile de s'accorder pour construire.

Dix acteurs, huit hommes et deux femmes, entrèrent en scène, habillés d'armures clinquantes aux motifs élégants. Chacun représentait l'un des grands comploteurs qui avaient eu l'habileté d'accuser d'autres de conspiration pour dissimuler la leur.

Les acteurs se mirent en place rapidement, et jouèrent leur rôle.

Alors que Madame de Cheverny se présentait pour aller en coulisse et voir la personne , un messager arriva de son domaine , tout essoufflé:

Kaistos?
Madame, de sombres nouvelles m'amènent ici
Quelles sont elles?
Le seigneur Delandir a une fois de plus forcé nos murailles avec ses hommes ,il semblerait qu'il ait sombré dans une folie meurtiere et qu'il échappe au lois de la raison.
Votre présence sur votre castel serait nécessaire pour commander les réparations

Le visage de Madame de Cheverny s'assombrit , voila deja plusieurs jours quelle avait du subir les assauts de ce seigneur membres des partisans dont elle avait aujourd'hui a chanter les louanges, elle prit le temps de la reflexion .

Je ne peux pas laisser le seigneur Maedui
Mais madame , pourquoi chanter pour ceux qui vous attaquent?
Je sais , Kaistos, qu'il y a chez les partisans tout comme partout ,de la mauvaise herbe, mais je n'en tiens pas le seigneur Maedui comme responsable voila tout, des lors, pourquoi lui refuserais je ce cadeau qui lui raviras le coeur alors qu'un seul de ces chevaliers m'a manquée de respect , et puis , il le saura un jour ou l'autre d'une autre bouche que la mienne
Cependant, laisse moi te dire quelque consigne pour mon domaine
Bien maitresse
La dame parla a son conseiller quelques minutes puis il repartit et elle se dirigea enfin vers l'homme que le seigneur Maedui lui avait désigné

Le vicomte Hadril fut également invité et c'est avec grand intêret et sans arriere pensée qu'il vint se présenter à l'entrée.
Il était néanmoins en retard mais les affaires des Fils semblaient difficiles en ces temps; le seigneur Darius tentait tant bien que mal d'acquérir l'île du Levant pendant que le seigneur Taegus qu'il ne connaissait guère assaillait son fief.
L'invitation des partisans étaient tout de même acceptée et cela était l'occasion d'accentuer les relations diplomatiques des deux guildes.
Le vicomte se présenta à l'entrée et dit:

_"Veuillez m'excusez pour mon retard!"

Il tendit l'invitation et attendit qu'on le place!