[Terres et Domaine de Louvelle] Acte II.

Depuis trois jours, le Régent Morsès menait les armées d'Edenac, une soixantaine de chevaliers, cadets de familles pour la plupart, sur les terres qui s'étaient autrefois liées à Treziel et au Félon d'Arz... La colonne avait, durant ces trois jours, brûlé de nombreux hameaux, massacrant des paysans par dizaines et laissant à chaque fois quelques survivants afin que, épouvantés, ils aillent horrifier par leurs récits les habitants des autres villages.

Ce soir, la colonne était enfin arrivée en vue d'Arz. Les cavaliers s'alignerent, voulant donner aux futurs assiegés l'impression d'etre bien plus nombreux, d'occuper toute la vallée. Arz, l'imposante citadelle, était aux abois, et allait être coupée de tout son fief ; la légitimité d'Andom allait être rétablie sur l'ensemble des fiefs vassaux, qu'Arz tombe ou non... Soudain, la voix du Régent se fit entendre, claire et forte :
Chevaliers de Louvelle ! Soldats d'Edenac ! Hommes de notre bon souverain le Baron Andom ! Depuis longtemps déjà nous menons une guerre sans merci contre le Félon d'Arz, ce traître qui sou couvert d'être le frère de notre Seigneur, se permet de s'arroger un rang égal. Nous sommes nombreux à avoir perdu dans ce conflit fratricide qui un frère, qui un cousin, qui un neveu, qui tombèrent pour le service d'Andom... ou même de Fingal, car il n'existe de famille qui n'ait son mouton noir. Grâce à vous, cette guerre va sans doute prendre fin sous peu : l'odieuse bannière orange rompra, si elle refuse de plier.

Je m'en vais parlementer, afin que ce soit l'hydromel qui coule ce soir et non pas le sang. Le chevalier Fekil prendra le commandement de la troupe en mon absence. Que cinq cavaliers me suivent ! Puis, montant sur son cheval, une monture nerveuse mais solide, il prit la direction du Castel d'Arz, suivi de cinq hommes... Bien que le trajet soit court, il sembla fort long à ces derniers, dont la peur augmentait à chaque pas, jusqu'à ce que Morsès se considère assez près de la citadelle...

Gardes ! hurla-t-il en direction des murailles, comme il avait vu Andom le faire autrefois Gardes ! Annoncez à votre seigneur le Régent Morsès, et mandez-le de suite ou le sang coulera sous peu !

Lorend le régent d'Arz n'avait pas la taché aisée, le peuple faisait de plus en plus fort entendre son désarrois vis à vis des attaques fraticide des hommes à la banière bleue, Ulrich Vidi chef de la garde ne se génait plus pour faire part de son mépris envers le régent, celui ci qui avait fait d'une pièce du castel un bassin pour truites, le commandeur de la garde esperait le soutien populaire pour se proclamer nouveau régent, ou mieux encore nouveau seigneur. Malgrès cela en surface les deux hommes parraissaient soudé, et le Castel d'Arz etait fierement défendu. Ulrich etait décidé à se battre et tous le suiveraient. Toutefois l'arrivée des émissaires permit à Lorend de reprendre le dessus, celui ci déscendit rapidement les ramparts s'en rencontrer les émissaires, trois épéistes et deux archers l'accompagnèrent.
C'est un petit homme dans une tunique orange aux manches noires un peu trop grande pour lui qui franchit la porte du Chateau.
"Le Seigneur Fingal etant en l'Île du Levant, c'est avec le Régent Lorend, que vous aurez à tracter" Annonça l'archer ayant pris la place centrale.
'Alors mes amis ? Quelle est la raison de votre visite ? Après les négociations je vous fait partager une recette de ma grand mère, co-fondatrice de l'académie de Thaer Finn ! Vous m'en direz des nouvelles !"

Lorend regardait distraitement un petit nuage de fumée noire s'elever dans les cieux

"Hum ! Excusez mon ami, je regardais les nuages. Donc, cela serait Paix, Autonomie et Famille ? Par contre veuillez m'excuser, mais nous ne voulons pas des Us et Coutumes Louvelle, trop snobinarde, nous y préférons de loin les Us et Coutumes Louvelle. Donc nous disions donc Us et Coutume Louvelle, Paix, Autonomie et Famillle ? Enfin donc Paix Autonomie et Famille. Paix Autonomie et Famille, cela sonne bien, ca me rapelle une petite chansonette, Paix Autonomie et Famille, Pom Pom Poom, cela me plait bien. Enfin soit, cela est convenu, Arz est vassale de Louvelle, et donc Fingal d'Andom. Hum c'est marrant vous me faites penser au petit neuveu de mon viel ami, vous connaissiez Bienveillance ? Enfin bon, dites à vos amis que cela est convenu, et faites les rentrer à la maison, et puis dites leur d'enlever les nuages noir du ciel, cela gâche la vue. Quand à vous entrez vous êtes mon convive, nous allons célébrer l'evenement, nous avons de magnifiques Truites élévées par mes soins."

"Hola Hola non ! Nous n'avons pas assé de lit pour tout le monde ! Regardez vous occupez tout le paysage ! Disais l'homme en faisant de grand mouvements de bras. On n'peut pas vous faire entrer la dedans. Vous êtes bien faol mon ami, vous êtes bien faol. L'homme s'arrêtat quelques instant. Allez plutot enlever les nuages noir et mettez vos amis à la place ! Si y'a pas assez de lit on vous en prettera quelque-uns, on a une belle caserne qui n'arrête pas de se remplir pour se vider, si vous partez avant demain soir ca devrait pas gener, après ca ferait du grabuge. Le petit régent secoua vivement la tête Trêve de futilités ! Vous venez m'les manger mes truites ? Vous êtes vraiment têtu comme une oie vous !"

Quelques jours plus tard, lorsqu'Andom fut de retour de Port Sâr en Edenac, il fut aussitôt reçu par Morsès, son régent ;
Messer, vous voici en votre Baronne. Je vous rends votre pouvoir intact, et même aggrandi : il ne nous manque plus qu'a préparer votre couronnement comme maistre incontesté du fief Louvelle. commença Morsès en baisant la main gantée du Baron.
Et mon traître de frère, l'oublierais-tu, le Bâtard ? Jamais l'autorité d'un maître légitime n'a été tant contesté... Ce traître a piqué la moitié du domaine... Et Thétys ? Ou est-elle ? Elle aurait pu venir m'accueillir et jouer à la famille unie, cette idiote, si elle souhaite conserver les terres qu'elle m'a volé ! Ah, je ne suis entouré que d'incapables et d'idiots !
Vous serez donc joyeux, Baron, d'apprendre qu'Arz est tombé. Après une guerre sanglante, ou nous râsames les forces armées de votre frère, son gérant à capitulé et remis son sort entre nos mains. Comme il leur restait quelques soldats, et que le peuple ne nous portait guère dans son coeur, j'ai preféré me concilier leurs élites et laisser à votre frère ses privilèges. Arz et Treziel sont à nouveau vassaux d'Edenac, Baron !
Fort bien... pour vérifier leur loyauté et établir définitivement notre pouvoir, nous allons leur imposer de nous prêter main forte pour attaquer Seoman Ring... Ce félon remuant commence à m'inquieter. De même, j'exige qu'ils nous versent un tribut en or. Pour Thétys ?
J'ignore ou se trouve ma demoiselle votre soeur, Monseigneur, je la croyais avec vous...
La ribaude a donc manqué à sa parole d'Honneur. Faites savoir que je la déshérite et ne la considère plus comme ma soeur. J'ai apporté avec moi le blason des Condottiere. Hissez-le aux murailles du Castel, près du blason, et cousez-le sur les étoffes : nous les servons désormais. La Maison Louvelle se releve...