[Terres de Louvelle, Castel d'Arz] Journée de récéptions.

Un groupe armée arrivait aux portes du Castel du seigneur, en tête de celui ci cheveauchait un émissaire envoyé quelques jours plus tôt en Port Sâr. Précédant celui ci l'ancien héritier des terres de Naglimund et sa garde rapprochée, ils avaient tous eu à chevaucher ensemble. Malgrès les tensions qui semblaient s'être crée entre le messager du Poisson et le seigneur de l'Ours le voyage s'etait déroulé sans autre acrochage que ce silence lourd de sens.
Rapidement vint du castel un autre messager, celui ci s'enquérit auprès de son confrère de la situation lui donna deux trois consignes et s'empressa de retourner au Castel y annoncer la venue du fameux Seoman Ring. Quand ils arrivèrent enfin aux portes du chateau plusieurs gamins d'écurie vinrent s'occuper des bêtes. Le seigneur avait exigé que pour cet homme tout se passe du mieux.

"Si messire veut bien se donner la peine d'entrer, vous êtes attendu dans la salle du Seigneur, ne vous en faites je vais vous y guider." Ce disant le guide de la petite troupe ouvrit la porte donnant sur une grande pièce dont le sol de pierre clair etait en grande partie recouvert de tapis rouge, richesses ramenée par les marchands locaux, un garde etait affecté à chacune des portes de la pièce, quelques hommes passait rapidement d'un côté à l'autre de la salle les bras chargés de papiers, d'autres discutaient, assis, l'air grave, de sujets tel que le prix du blé ou le rendement des vaches, en attente de voir une porte s'ouvrir à eux ce à qui s'ensuiverait d'eternelle négociations sur des sujets aussi importants.

Seoman Ring avait très mal vécu le voyage qui devait le mener vers un avenir où il serait moins libre qu'il ne l'était aujourd'hui. Il avait quitté le domaine familial pour pouvoir vivre comme il l'entendait, offrant sa force et son bras à ceux, faibles et opprimés, qui en avaient le plus besoin. Il avait quitté le domaine familial plein d'illusions, plein d'idée de progression sociale, d'honneur et de gloire, et aujourd'hui on le réduisait au rôle qu'il avait voulut éviter toute sa vie. Il avait quitté le domaine familial par choix, et aujourd'hui c'est de force que l'on le ramenait chez lui. Quelle malédiction était-ce que cela?

C'est dans un tel état d'esprit qu'il vit la citadelle de son père grossir dans son champ de vision, passant de la lointaine épine à peine visible à travers les brumes à l'horizon, à la masse imposante de pierre et de bois. Après le temps passé à Sâr, si court fut-il, cette batisse médiocre qu'était le château de son père ressemblait plus à une motte qu'à une véritable construction de défense. Voir avec quelle facilité ce domaine s'était écroulé face à l'ennemi était affligeant.
"Non, ce n'est plus l'ennemi, il va falloir m'y habituer. Mon seigneur-lige, voila qui à réduit mon patrimoine à une contrée asservie." pensa t'il amèrement.

Seoman passa la porte principale la tête baissée, le regard abattu. Il ne voulait pas subir la honte du vaincu pour une faute qu'il n'avait pas commise. Certains parmis les villageois sortirent à son approche, le regardant d'un air méfiant.

"Ils me reconnaissent, mais ils me croient traître. Il faudra que je leur explique, que je leur explique que je n'ai pas décidé cela. Je ne suis pas faible, je ne suis pas comme mon père. Lui seul est responsable de cela. Qu'aurais-je pu faire, moi et ma garde, constituée d'à peine douze hommes?" pensa t'il.
"Mais tu aurais dû être là, essayer de résister, de combattre pour les tiens. Au lieu de cela, tu es parti, tu as abandonné ton peuple!" lui glissa sournoisement une petite voix à l'intérieur de sa tête.
"Non, je ne suis pas responsable, je ne savais pas..."
"Tu as failli! Tu as préféré ta propre vie à celle de ceux qui avaient ta confiance! Comment pourras-tu te regarder encore une fois après cela?"

"Ce n'est pas ma faute !" cria t'il. La troupe qui le devançait se retourna d'un seul mouvement, et Seoman baissa encore plus la tête.
"Non seulement je les ai trahis, mais en plus je ne suis plus capable de montrer un visage noble. J'ai failli..."
Pendant quelques instants, Seoman fut submergé par le désespoir. Puis, ne pouvant rien faire pour revenir dans le passé, il décida qu'il serait mieux employé à essayer de sortir sa populace du guêpier dans lesquels ils avaient étés piègés. Seoman redressa la tête, et lors même qu'il le faisait, son peuple parut sentir de l'espoir, et beaucoup d'entre eux sortir de chez eux et suivirent le cortège du regard. Certains souriaient, voyant leur seigneur grand et fier. Enfin, après une lente ascension, la troupe atteignit l'ancienne demeure des Ring.

Un garde à l'entrée lui demanda de lui donner son épée. L'air sûr de lui de l'homme fit sortir Seoman de ses gonds. Personne n'e^t le temps de faire un geste, que l'impétueux vigile se retrouva au sol, la bouche ouverte sur le néant de ses dents déchaussées.
"Je ne suis plus le maître ici, mais jamais un garde quel qu'il fut ne me parlera sur ce ton. Repents-toi!"
Le pauvre homme était en ce moment incapable de la moindre action. Ses camarades vinrent le remettre sur pied et l'emmenèrent dans la direction d'où venait l'escorte.

l'homme qui l'accompagnait le regarda d'un air presque apeuré. Le messager n'était plus aussi fier que lorsqu'il était venu le chercher à Port-Sâr.

"Evidement que je veux bien entrer. J'ai fait tout ce chemin uniquement pour cela."
Seoman s'avança jusqu'au centre de la salle, et s'inclina à contre-coeur devant Fingal. Il se releva lentement, attendant que celui-ci entame son discours...

Après que l'émissaire ait guidé son homme jusqu'a la salle du Seigneur et qu'il ai glissé deux trois mots à l'oreille de Fingal, celui ci quitta la salle et laissa Seoman Ring entrer.

Tandis que Seoman Ring s'etait courbé Fingal ne put s'empecher un sourire de satisfaction, avant de refaire masque de neutralité.
"Ah Seoman, très cher.
C'est un véritable honneur que vous nous faites d'être venu si vite jusqu'ici, je devine que notre discussion vous enthousiame."
Fingal se leva alors et commença à marcher en parlant.
"Vous le savez tout aussi bien que moi, les terres de Naglimund sont merveilleuse. J'éprouve d'ailleur un profond respect envers votre famille elle qui a su faire prosperer de telles terres. Il est triste de voir que vostre père n'a su passer la main à son fils et assurer la pérénité de ses terres. Enfin nous avons entrepris de l'aider. Nous Louvelle ne voulions que le bien mais vous comprennez qu'on se doit de nous montrer protecteur envers nos hommes. Ainsi quand votre père a commencé à nous agresser nous avons du nous défendre, celui ci s'obstinant nous avons été obligés d'aller prendre votre castel.
Toutefois notre famille, en tout cas celle du blason orange, estime que nous n'avons rien à faire sur vos terres, toutefois nous ne pouvons non plus prendre le risque que vous nous réattaquiez, surtout que depuis la chutte de votre père je pense que Naglimund redeviendra prospère.
C'est donc pour préserver Naglimund et votre illustre famille, que je vous propose solenellement d'accepter la vassalité que je vous offre, vous serrez Seoman Ring, Seigneur de Naglimund, Vassal de la Maison Louvelle."
A ces mots Fingal s'arrêta de marcher, pour regarder son interlocuteur droit dans les yeux.

Seoman savait ce qu'il en était de la situation courante de "son" domaine. Il n'était pas dupe et connaissait parfaitement la position de Fingal. Il n'était pas besoin de trouver des excuses rocambolesques pour justifier l'attaque qu'avait subit mon père. Lui, attaquer un de ses voisins? Mon ascendant en aurait été bien incapable, pétrifié sans aucun doute par la peur de possibles représailles.
"Cessez d'avancer ce genre de calembredaines. Je ne suis pas homme du peuple, et je sais reconnaître les raisons et les torts. Mais vous avez raison, et c'est là où je vous rejoint, c'est lorsque vous dites qu'il est en mon intérêt de vous obéir...
Je le ferais, soit, mais n'attendez pas de moi que je sois le fidèle vassal auquel vous pourriez prétendre. Je suis un homme d'honneur, et je n'ai qu'une parole. Ainsi vous êtes assuré de ma loyauté. Mais ne croyez pas obtenir en moi un allié puissant, vous épaulant dans le moindre de vos soucis. Je vous obéirais, certes, mais je n'en ferais pas plus. Sachez toutefois que cette position peut être reconsidérée, et que si vous faites seigneur digne, je vous en saurais gré...

J'accepte la cérémonie de vassalité."

Seoman s'agenouilla brièvement, puis se releva, regardant le seigneur Fingal avec une lueur de défi...

Le seigneur Fingal acceuilla les derniers mots de l'homme avec un grand sourire, ainsi l'homme s'etait résigné, cet homme dont la perspicacité lui plaisait et le courage l'interessait.

"Vous savez vous n'aurrez à vous agenouiller uniquement demain ! Rigola Fingal
Enfin mon ami cela me ravit vous êtes raisonnable et sachez le, la maisonée Louvelle sera fière de porter un homme tel que vous parmis ses plus grands. Le seigneur accorda une tape sur l'épaule de son futur vassal Ce soir vous êtes mon hôte, vos hommes auront place offerte à l'auberge et vous aurrez place dans une des chambres du castel. Je vais apeller une servante, elle vous guidera dans le Castel et vous montrera vos appartement."

Le cadet ouvrit alors la porte de la pièce, laissant sortir avant lui Seoman Ring, adressa quelques mots à un laquais, celui ci avait pour mission de quérir la plus belle servante du castel ainsi que d'ordonner à ce que l'on prépare l'appartement du sieur Seoman Ring, le plus somptueux de ceux déstiné aux hôtes du castel.

"Un servant viendra vous chercher en vos appartements pour le diner, d'ici la faites ce que bon vous semble. Avant de s'en aller le seigneur s'empressa d'ajouter. Ah, la cérémonie aura lieu demain vers les trois heures de l'après midi."

Le Chevalier était Accompagné de 5 de ses cavaliers, parmi les premiers à l'avoir rejoint à Edenac, qu'il avait fait la capitale de son domaine à l'instar de feu son père... La petite troupe arriva en vue du Castel d'Arz alors qu'il devisait avec Morsès d'Oyakka, son porte-gonfalon, des dernières expéditions guerrières de la Maison Louvelle.

A la vue d'Arz, Andom se souvint de sa prime enfance, lorsque, chaque été, lui et son jeune cadet s'amusaient à entrainer les enfants des serviteurs à leurs suites, dans des batailles ou, armés de bâtons, lui se montrait déjà comme un grand guerrier et son cadet comme un bon stratege. Il est vrai qu'hormi ces jeux estivaux, ils ne s'étaient jamais appréciés ; alors que lui, Andom, grandissaient dans les casernes et les tavernes d'Edenac, son jeune cadet avait toujours reçu les faveurs paternelles, restant à ses côtés... L'humiliation suprême avait été la nomination du cadet comme Régent, lorsque le père était parti guerroyer naguère contre les Huantar !

Mais, aujourd'hui, Andom était l'héritier légitime, en tant qu'Aîné, aussi partit-il au galop jusqu'aux pieds du castel félon, ses acolytes ayant du mal à le suivre.

Holà, gardes ! Par le Serpent et la Licorne, GARDES !
HEEE ? mugit un des demeurés, sur le chemin de ronde du petit castel
Mande ton maistre, et apprends-lui que son seigneur le convoque ! Presto !

Le garde scruta quelques instants l'homme face à lui, il ne faisait nul doute il etait bel et bien Andom de Louvelle, l'Ainé du seigneur Fingal. Il ne voulait tout d'abord que peu y croire, mais ce poisson d'argent sur fond bleu etait bel et bien le blason de ceux du Domaine de Louvelle.

"De ce pas monsieur de Louvelle, en attendant je vous prierais de vous rendre aux portes du Castel, suivez moi."

Sans même faire attention aux visiteurs le garde courru directement aux portes du Castel. Aussitôt arrivé celui ci demanda à ce que l'on prévienne le seigneur que son ainé ainsi que cinq cavaliers etaient ici présent. La nouvelle du faire bien du bruit car rapidement arriva Fingal suivit de cinq hommes d'épées et de deux archers, parmit eux etait l'une des plus fine lame du fief.

"Bonjour messire de Louvelle, que nous vaut cette visite innatendue ?"

"Vous voyez fort bien mon frère, cela doit vous êtres utile pour piller quelques richesses. Notre poisson a bel et bien changé, non pas qu'il ai honte de l'héritage paternel, mais plutôt de ce qu'en a fait son prime héritier. Oui nous avons honte, et nous fier peuple du Castel d'Arz n'admetterions jamais d'estre aux ordres de l'indigne Castel de Louvelle.
Mon cher frère, il faut me comprendre, j'aime mon peuple, je tiens sa fierté haut en mon coeur, aussi je ne peux m'absoudre à pretter vassalité à des terres telle celles du Domaine de Louvelle.
N'allez croire que je méprise ma famille je l'aime, et c'est ce pourquoi j'acceuille nostre soeur Thétys en mon Castel. En effet c'est par choix que celle ci a décidé de rester et non par obligation, si nostre soeur doit aller au Castel de Louvelle cela sera par choix, je puis la faire apeller si une discussion tient tant à coeur."

Fingal dévisageait son ainé, il avait la même carrure de leur défunt père, et l'on y retrouvait bien plus ses traits qu'en le visage de Fingal. Par bien des points Andom ressemblait à son père, l'admiration portée par Fingal en moins.

Andom lança un regard méprisant à son jeune frère. Ce chien venait de devenir ouvertement un rebell, brisant l'antique lien de vassalité entre Arz et Louvelle...

Ce que vous faites là est félonnie, et vous le savez ! Vous détruisez par vos actes impies toute l'oeuvre de ce père que vous adoriez tant, au profit de votre seul orgueil ! Je vous renie, Fingal d'Arz, puisque vous refusez de revenir à de meilleurs sentiments, je casse et annule tous vos liens de noblesse. Vous n'êtes plus rien, si ce n'est un vassal félon qui mérite cent fois la mort !

Il se retourna vers son porte-gonfalon, Morsès d'Oyakka, qui n'avait pas cessé de surveiller les archers sur les remparts, et lui ordonna de descendre de cheval, ce qu'il fit de même...
A genoux, mon ami ! Par la présente, et puisque vous avez toujours été un fidèle serviteur de la Maisnie de Louvelle, je vous fais Gouverneur d'Arz, et vous accorde tous les honneurs et avantages dûs à votre rang.

Puis, sans même regarder une fois de plus son frère, il remonta sur sa monture et lança ; Ralliez vous au Chevalier au Poisson, messieurs ! Je donne Treziel à qui me donnera la tête du félon ! puis partit au galop, suivi des cinq cavaliers qui regrettaient amèrement de l'avoir suivi, craignant pour leur vie...

Fingal, alors dos à ses hommes ne s'attendait pas du tout à une réaction si vive de la part de son frère, il avait laissé faire la cérémonie sans donner d'ordres, mais l'ordre donné suite à cela l'avait prit de court. Toutefois il leva imédiatement le bras à l'ordre de ses hommes en signe d'opposition.
"Arrêtez vous immédiatement ! Le premier à agir se verra pendu immédiatement en place publique demain ! Il se retourna alors vers ses hommes heureux de n'avoir reçu aucune flèche dans la nuque. C'est bien votre comportement mériterais récompense. Sachez qu'aucun de ces pleutres ne sera maistre ici. Que cela soit dit et su, les Terres de Louvelle nous viennent directement de feu Narsès de Louvelle, le maraud Andom de Louvelle n'y a aucun droit.
Maintenant veuillez m'excuser je vais aller trouver repos, nous avons invité de marque ce soir."
Le seigneur, encore surprit de cette petit entrevue avec son frère repartit en son Castel, laissant les troupes fraternel courrir vers leur domaine.