( Tournoi de Chevalerie ) Haut Festival d'Hiver 54

Pendant ce temps, le chevalier Ascagne et le chevalier Nicholas d'Emerande furent appelés pour une nouvelle triangulaire. Au tour précédent, la Muraille avait été battue piteusement par son adversaire qui l'avait surpris d'une superbe manière. Son orgeuil avait été bien plus meurtrie que son corps. Il ne se souvenait même pas avoir déjà gouter dans aucune joute à à la défaite. Cela devait remonter à ses entrainements quand il était petit, ou Enée en personne l'entrainait à combattre.
A l'appel des combattants, Ascagne se précipita vers son cheval bien determiné à prendre sa revanche.. et si possible avec la manière. Ses ecuyers le mirent en selle, puis lui donnèrent la joute.
A ce moment, le chevalier Ascagne lacha de sa main de la poussière.. C'était celle qu'il avait pris dans ses mains au moment de sa seconde chute contre Sire D'Emerande. Il ne l'avait pas lâché depuis. La poussière retomba sur le sol alors qu'Ascagne saisissait sa lance.

Ensuite il pointa sa lance sur le sol et la racla un peu. C'était une technique qui permettait d'éviter que la lance glisse sur la cuirasse de l'adversaire. Les hommes sur leurs chevaux côte à côte saluèrent le Gouverneur. Avant de se séparer et de rejoindre leurs places, le seigneur Ascagne lance un regard noir au Sire d'Emerande, et dit:

"Pardonnez moi de devoir vous humilier"

Pour lui sa défaite était un affront, il devait lavé son honneur. Les trompettes allaient sonner, mais Ascagne n'avait pas encore baissé son heaume. Il fixait son adversaire avec une hargne à faire palir le plus téméraire des héros. Les trompettes annoncèrent le début. Ascagne s'élanca aussitôt au galop. Il baissa sa protection en cours de route, puis abaissa sa lance. Il était lancé à une telle vitesse que le choc allait vraisemblablement être extremement violent...

Et ce fut le cas.. dans un fracas assourdissant, la lance du seigneur Ascagne se brisa net sur le torse de son adversaire. Celui-ci fut propulsé en arrière alors que son cheval continuait sa course seul.
Ascagne appela son ecuyer pour changer sa lance explosée contre une nouvelle. Il ne se souciait pas du chevalier qui était resté au sol. La foule après avoir acclamé Ascagne fit peu à peu silence au fur et à mesure qu'il se rendait compte du danger d'un tel choc qui avait peut être fait une victime. Heureusement, le sire d'Emerande se releva.. sous un tonnerre d'applaudissements dont il était difficile de dire à qui il était destiné..

Pendant ce temps là Ascagne discutait avec l'un de ses plus jeunes ecuyers:

- J'espere que tu ne manques rien de ce combat petit, ce chevalier est un coriace, tu peux apprendre beaucoup de ce duel.
- Seigneur Ascagne, n'est il pas fou de remonter sur selle après un tel choc ?
- C'est le genre de folie qui forge les héros, petit. La victoire est un leitmotiv, mais seul le courage est une vertue. Sire d'Emerande ne se bat pas pour la victoire, mais pour son nom et son honneur.
- Est ce le genre d'homme dont vous m'aviez parler et qui mérite un combat.. " spécial" ?
Le seigneur Ascagne sourit..
- Tout à fait, et il l'aura, il mérite que je lui fasse honneur avec ma botte secrète.

Pendant ce temps le sire d'Emerande était remonté sur sa monture. Quand les deux hommes furent prêt la joute put reprendre au cri des trompettes. L'ecuyer vers ses collègues:

-Regardez, Ascagne va faire sa botte secrète.

Les chevaux au galop, le regard d'Ascagne ne trompait pas, .. pour lui, le combat prenait fin à ce round. C'est alors qu'il mis en oeuvre sa technique spéciale. Une technique qu'il ne reservait qu'en de rarrisimes occasions, et qu'il était vraisemblablement le seul en Edenia à pouvoir réaliser car elle demandait ambidextrie, adresse et force.

Abandonnant la position habituelle des combats de joutes, il se positionna jambes tendues sur les brides de son cheval, gagnant ainsi en taille et en allonge. C'est alors qu'il lâcha son bouclier, et pris sa lance avec l'autre main..

La foule ne put laisser échapper une clameur d'étonnement et d'admiration. La scène semblait alors tourner au ralenti pour les spectateurs. Pour le Sire d'Emerande, ce fut le contraire. Alors qu'il était totalement décontenancé par ce qu'il venait de voir, il ne savait que faire pour frapper sur un chevalier sans bouclier qui était quasiment debout sur son cheval légèrement penché en avant.

La technique d'Ascagne, non content de déstabiliser totalement l'adversaire lui permettait surtout de pouvoir toucher ladversaire environ 40cm avant lui grâce à l'allonge de sa position et l'utilisation du bras interieur à la course.

C'est ainsi qu'il toucha l'écu de Nicholas d'Emerande bien avant que celui-ci puisse l'atteindre en retour. D'ailleurs, celui-ci ne l'atteindrait jamais puisqu'il fut renversé sur le coup, ne sachant toujours pas ce qui s'était passé.

La foule en délire acclamait son héros comme jamais. Ils ne revenaient pas de ce à quoi ils venaient d'assister. Un moment de pure classe.. exceptionnel.. Ascagne.. la légende vivante..

Le chevalier Ascagne, content d'avoir pris sa revanche savait qu'à présent le titre ne pouvait plus lui échapper. Il alla voir le Sire d'Emerande qui se relevait et soucieux de lui montrer une certaine sympathie, mais avare en compliment, ne put que déclarer:

- Beau combat, mais après m'avoir battu une fois, j'avais le devoir de maitriser la joute retour. Maintenant vous avez le devoir de prendre la deuxième place, sans quoi votre première victoire aurait le gout de la chance.

Le choc propulsa les deux chevaliers hors de leurs selles pour s'écraser avec fracas sur l'herbe retournée.

Lorsque Kelorh' enleva son heaume, il vit Ascagne se relevait avec autant de peine que lui... Le chevalier des Tempêtes avait fait tomber le grand Ascagne pour la deuxième... Mais à quel prix ? Kelorh' était déjà tombé une fois et l'enjeu devenait serré. Son heaume à la main, l'écu une nouvelle fois enfoncée sur son bras gauche, il avait les cheveux attachés, trempés tombant dans le dos en une longue cascade brune et sale. Il leva la tête pour se dégourdir puis entreprit de remonter, aidé d'un Odéthien.

... 'suis prêt...

L'Odéthien lui donna une nouvelle lance, ses couleurs flottant au grés du vent frais et apaisant. Kelorh' irradiait de chaleur et de douleur, pourtant il regardait la monture supportant le seigneur des Armées Coloniales avec détermination... Cette fois-ci, la Montagne tomberait et Kelorh' remettrait les jeux à zéro.

Les cors et trompettes jaillirent tout autant que son destrier harcelé par ses chausses. Abaissant sa visière d'un coup sec, il leva son écu à hauteur de vue et avança prêt à terrasser ou à subir. Kelorh' voyait la fureur peser sur le seigneur Ascagne, champion éjecté à plusieurs reprises. De loin, l'on pouvait voir l'énervement de celui-ci et sa volonté d'en finir... D'ailleurs la Muraille n'abaissa point sa lance et la garda bien haute tout comme Kelorh' Hestre avait l'habitude de faire.

Il est bien dommage de subir sa propre technique et de voir qu'elle peut être efficace contre son porteur...

Avec efficacité et puissance, Ascagne percuta de plein fouet en baissant durement sa lance au dernier moment pour encaisser sans problèmes un chevalier adverse complètement désarçonné.

Mordre la poussière est une chose, tomber de si haut en armure en est une autre.

Le craquement métallique pouvait faire froid dans le dos, et celui-ci le fut tout autant que les précédentes fois. Se retrouvant sur le côté, Kelorh' dût faire appel à pas mal de volonté pour se relever et assurer de saluer la vainqueur.

Echouant son heaume à terre, il décrocha de même son écu gondolé pour qu'un des Odéthiens ne le saisissent immédiatement.

Deuxième ou troisième qu'importe, il s'était battu jusqu'à son dernier souffle pour l'honneur et la victoire. Kelorh' Hestre devait à présent finir ce qu'il avait commencé. Peut être que le Haut Régent n'arriverait point à le battre...

_ Bravo ma chère. Vous vous êtes admirablement distinguée au cours de cette épreuve, c'est avec joie que je m'incline devant vous plutôt que devant un autre" regardant Dorenn de Fonril en prononçant ces paroles.

Le jeune Eodarn de Formague jeta un bref regard vers les tribunes d'où l'observait probablement le sinistre individu qu'un dieu malveillant lui avait donné comme père. Il n'aimait guère supporter les sautes d'humeur et l'hypocrisie du Chevalier Romald de Formague et appréciait pus que tout lui déplaire voire le mettre dans une situation embarassante comme lors des joutes à cheval contre celui qui s'était auto-proclamé Haut Régent.

Vêtu d'une longue tunique noire s'ouvrant sur les flancs au niveau des hanches, Eodarn laissait le vent s'engouffrer dans ses cheveux ruinant ainsi le travail acharné des serviteurs de la maison de Formague sur sa chevelure légendairement récalcitrante. Ses yeux intelligents fixaient chacun de ses adversaires et un léger sourire en coin lui donnait une expression pensive et pas désagréable à regarder pour un oeil féminin.

Dame d'Arasi, une courtisane on ne peut plus perfide semblait aussi concentrée sur ce petit jeu que s'il s'agissait d'une lutte pour sa survie et Alastrìona se voyait déjà embrasser la gloire songea-t'il en riant. Son sourire se figea en croisant le regard de de Valefor. Un masque de velours masquant une froideur et une inhumanité extrème. Elle le dégoûtait et il se ferait un plaisir de l'humilier s'il lui en venait l'occasion. Voilà au moins un chevalier qui savait payer la grâce et le pardon des grands d'Edenia : ses méfaits étaient si aisément oubliés pour ces paons fanfarons quand elle affichait son sourire tapageur et flattait les plus faibles parmi les riches.

Enfin les joutes débutèrent.

Eodarn observait ses adversaires à la dérobée s'amusant de voir tant de femmes dans un métier pourtant réservé aux hommes. La situation était ridicule mais semblait satisfaire tout le monde et ce n'était pas un jeune adolescent pubère qui s'en lamenterait, le paysage n'en était que plus attirant. Il décocha une de ses flèches favorites et prit une position que l'on sentait expérimentée malgré son âge. sa tenue flottait au vent tandis qu'il lâchait négligemment sa flèche qui toucha son but. Il sourit intérieurement et vit la défaillance, au deuxième tour d'une des dames d'un regard distrait, il y aurait sûrement quelques heureux chevaliers pour la réconforter.

Il échoua au dernier tour avec un léger pincement au coeur et semblait prêt à éclater de rire en imaginant la réaction de son père : battu par une de ces dames dont il décriait tant l'omniprésence en Edenia voilà qui s'avèrerait amusant.

Il dirigea son regard vers ses adversaires et rougit timidement brusquement devant le regard appuyé d'une des dames se maudissant intérieurement pour cette faiblesse. Il se sentait nigaud et un peu démuni face aux charmes féminins et préférait de beaucoup les éviter quand il le pouvait.

Le chevalier Romald Kuand observa la prestation de son fils d'un regard attristé. Il devenait un homme et se détachait progressivement de lui et des valeurs qu'il lui avait enseignées. C'était probablement l'âge mais voir son fils qui l'avait suivi partout pendant de si longues années remettre en cause périodiquement ses choix le mettait dans une rage noire et il sentait que la situation n'attendait qu'à s'empirer avec les désirs sans cesse grandissant de gagner son indépendance. Sa femme lui avait même confié qu'il envisageait de quitter les terres familiales et de partir à l'aventure.

Il observa Eodarn manquer la dernière cible et le félicita intérieurement, voilà au moins une discipline dans laquelle il deviendrait imbattable d'ici quelques années avec plus d'expérience. Son regard se dirigea, réprobateur vers les demoiselles qui s'extasiaient sur son regard timide et ingénue le rendant si "craquant" et il se dirigea vers les tentes des différents concurrens pour les féliciter. Bien évidemment certains concurrents comme les membres de la Rose Noire attendraient longtemps sa venue.

Les épreuves à l'Arc allait commencer. Avant tout il fallait confectionner l'outils qui permettrait la victoire.

Debout face à son plan de travail, le seigneur Kemet, dans son atelier, déballa d'un lin fin un morceau de bois. Du wacapou. Souvenir d'un voyage mouvementé, chargé de découverte extra-ordinaire.

Manipulant l'outils, le morceaux de bois réduit en taille et acquis une finesse d'exécution impresionnante. Fière de son travail, il forma à l'aide de lanière, le cordage essentiel à la finission.

Pratiquant en fin de soirée quelques tests sur sa machine de mort, il se trouva fort satisfait.

L'épreuve d'archer, le lendemain

Arpentant les lieux de la compétition, le seigneur suivit de son homme lige, observa avec amusement les divers jeux de regards ainsi que les moux fastidieuses à executer que les dames fesaient pour attirer les regards.

Négligent ce phénomène futile, il s'approcha à l'annonce du Hérault du lieu dit pour la compétition. Sur les bras étendu de son hommes lige, il déballa son Arc. Un diamètre réduit au niveau de la prise de la main, retrousé à ses extrimités et animé de dessins étranges et colorés, l'ouvrage se détachait fortement des babioles que ces concurrents avaient apportés.

Elançant son bras, il atteint facilement la première cible. Découvrant n'être pas seul à y parvenir, il avait hate d'en finir pour montrer les talents de son ouvrage.

La cible recule, et se trouve toujours perforée de la flèche du seigneur Kemet.

Atteignant un distance certaine, et dans un élan d'ardeur, tirant sur son Arc, le seigneur Kemet venait de sentir la victoire lui filer entre les doigts!

Brisé à son milieu, l'archer laissa tomber dépiter son outil. Il avait perdu!

Doreen s'était préparé pour le premier tire. Armant son bras de son arc, la première cible n'avait pas été trop dure.

Regardant ses concurrents, elle se demanda comment Bienveillant avait pu décider de créé des être comme les membres de la Rose. A traîner dans les bars, buvants a ne plus pouvoirs, elle se demandait comment cette organisation avait pu s'approcher de la noblesse et du gouverneur. Bienveillant nous mettait à l'épreuve ; nous devons combattre ce mal.

Se perdant dans ses pensées, elle ne s'aperçut pas que les cibles avaient déjà reculé. Elle regarda dans les gradins cherchant Edwin des yeux. Elle espérait qu'il était venu la voir, mais ne le trouva point. Si bien qu'elle fut surpri lorsque l'organisateur abaissa le bras pour que les archers tires leur flèche. Doreen rata sa cible de plus d'un mètre.

Saluant les participant elle se dirigea dans sa tente, en regardant à nouveau dans les gradin, toujours rien.


Hrp : Evitez de faire agir indirectement les personnages des autre : "Elle n'avait pas l'air de se soucier de sa défaite et s'empressa de retourner vers sa tente.". Maintenant je suis obligé d'être dans ma tente. Je ferai avec mais à l'avenir évitez

La douleur lancinante lui brouillait la vue… Mauvaise chose que de finir le troisième jour avec les duels. Il avait fallu qu’s’tenfoiré de la Muraille lui explose le flanc plusieurs fois et la tête pour qu’il dispose de ces migraines interminables et d’une jambe ankylosée à en faire chavirer n’importe quel mousse.

Le deuxième coup d’épée traversa la maille au niveau de l’arrière du mollet…

Kelorh’ Hestre pouvait distinguer par intermittence l’homme en armure aux ciselures d’or et aux ailerons flanquants son heaume. L’homme avait changé de bord, prenant le large et pagayant de côté pour lui retourner la coque. Kelorh’ Hestre lança un juron intérieurement et vacilla un instant en grognant… Sa masse était lourde et sa rondache tirait sur son épaule.

Les coups fulgurants qu’il avait assené au début du combat avaient eu pour but d’en finir rapidement pour ne point avoir à faire face dans une longue bataille laborieuse. Ses blessures des joutes n’avaient pas vraiment cicatrisées ou guéries malgré les remèdes des Hanses ou des Odéthiens.

Edwin, le Preux, était un homme habile et il arrivait à parer ses attaques avec dextérité et efficacité. Les efforts de Kelorh’ étaient vains alors qu’il harcelait le chevalier flamboyant en face de lui, l’épaulette arrachée, le pas rapide et la volonté d'un fauve.

Kelorh’ leva sa rondache et courba l’échine derrière celle-ci pour ne voir que par sa visière juste à hauteur du bouclier. La masse derrière lui, il marcha de côté comme son adversaire… Catin de jambe, chaloupe moins, enflure… Sa jambe le harcelait et il sentait la belle douceur chaude lui couler le long de la cuisse et du mollet en une prémisse d’un dénouement bienheureux.
Kelorh’ jugea le moment propice de lancer un assaut et fit un pas en avant pour simuler une attaque frontale, puis se tourna de côté en une virée impressionnante et une vélocité peu commune, par assener un coup latéral sur le flanc de l’homme protégé que d’une épée. Sa jambe flancha et ne maîtrisa que partiellement la botte du chef des Hanses et des Odéthiens… Toutefois, ceci ne fut pas une fin en soit de l’attaque, car l’esquive magistrale du chevalier Edwin fut magnifiquement établie comme une des plus impressionnantes du tournois. Défendant son flanc d’un coup d’épée inverse à l’attaque de la masse, il déséquilibra Kelorh’ qui se prit au passage une blessure poignante au même niveau que la précédente.

Peinant, il haletait et soufflait de grands panaches de vapeurs des ouvertures de son heaume… Les bras sur le côté, la rondache à moitié posée sur le sol, il regarda son adversaire avec intensité.

Exténué et affligé par la douleur, ses tempes battant comme les tambours de Sâr lors des incendies d’été, Kelorh’ ressentit cette adrénaline monter au fond de son cœur, cette rage soudaine et contrôlée des moments forts que l’on sait surgir lors des fatigues douloureuses et des agonies lentes.

Le dos courbé, Kelorh’ venait de reprendre un souffle calme et une attitude de sérénité dévastatrice. Levant doucement sa rondache, il fit tournoyer sa masse sur le côté avec force et maîtrise… Baissant la tête en foudroyant le chevalier, il resta figé.

Sans aucuns signes précurseurs, il fonça sur Edwin en levant la masse dans les airs et en poussant sa rondache devant lui comme un bélier dans sa course et tira sur tous les muscles de son corps pour abattre son arme avec violence et résignation…

Kelorh’ Hestre ne vit que l’homme esquivé de justesse et sentir, avec désolation, le métal ripper puis l’obliger dans son déséquilibre à ployer genou pour rafler au passage une grosse touffe d’herbe de sa masse.

Genou à terre, la masse lourde, le bouclier pesant, sa vue se brouillait. Il bascula sa tête en arrière pour enlever, d’un geste sec, son heaume de sa main gantelet. Les cheveux longs tombèrent sur l’armure en une longue vague blonde et ruisselante.

L’air s’engouffra dans ses poumons avec cette douleur caractéristique des mauvais jours à la place d’un rameur épuisé ou d’une journée de marche et de course alternée.

Se redressant, il ramassa sa masse et se tourna vers l’homme qu’il estimait grandement à présent.

Lançant sa masse à ses pieds, il le salua en portant sa main à son ventre et en baissant la tête avec respect. Le combat et le tournoi se finissaient par une défaite…

Chevalier Edwin,

J’espère être la personne à ne jamais devoir vous avoir en face de moi sur le champ de bataille… Votre prochain adversaire comprendra rapidement, je puis vous l'assurer. Je reconnais votre supériorité Chevalier Edwin et m’incline.

La foule cria sa joie, le combat fut magnifique et long. La population de Port Sâr semblait en effervescence malgré le froid et les quelques déceptions précédentes…