Dans la grande salle des requêtes, au sol de marbre gris lézardé de couleurs sinople et argent, le bruit des bottes se fit entendre.
La double porte de bois sculptée s’ouvrit délicatement, les deux gardes en tenue d’apparat s’inclinèrent devant son passage dans un mouvement synchronisé.
Au centre une énorme sculpture représentant un Manticore, recouvert d’une feuillure d’or et de vermeil se tenant fièrement, les yeux tournés vers le soleil levant.
Le silence dans l’immense salle richement décorée de tapisseries représentant des scènes de chasses, au plafond à caissons toutes les armoiries des grandes mesnies (1) du royaume y étaient représentées.
Au passage ! il pouvait y reconnaître celle de ses illustres ancêtres, un petit sourire aux lèvres, un pincement au cœur la fierté de servir cette grande Reine.
L’homme de grande stature et bien apipodé (2) s’inclina devant ses pairs, dont nombreux lui était familier.
A son cou, un énorme pentacol de joyels brillant par les reflets du soleil naissant le caressait, à travers le carreau ciselé de la petite fenêtre à vitraux, juy ! (3) Qui se levait était primordiale pour lui.
En effet ! En ce jour divin par la grace de Dieu et celle de la Reine il deviendrait de par sa fidélité, sa loyauté à sa suzeraine depuis des années, après une cérémonie en grandes pompes.
Sir Bouchard
Il saisit !
Délicatement de son fourreau de cuir marron sa célèbre épée, une lame merveilleuse richement travaillée, dont les heures de travail et de polissage de son maistres ferron.
En faisait ! Une des plus réputées de tous les royaumes, de chaque coté de la lame du branc une ciselure coupante comme un fil de soie, lui donnait en plus une force invisible des reflets purs de couleur bleue scintillaient.
Du pommeau d’or on pouvait y reconnaître ses initiales connues de tous.
S’agenouillant !
Il la déposa sur un couffin de passementerie aux couleurs pourpres et cousues de fils d’or.
Il se redressa avec aisance prit la parole :
- Biaus dous amis, vous me connaissez pour certain, sinon ! écouter pour les autres vous aurez le temps.
- Je suis Sir Bouchard Duc de cette grande province, issue d’une grande lignée de vassaux fidèles à nostre Reine.
- Je vis le jour il y à trente trois ans, dans la citadelle des mes aïeux et suis le seul héritier male de ma noble famille, dont certains affirment que nous avons plus de trois siècles d’origine en notre bon Royaume.
- De part mon vasselage (4) à la couronne je suis un des Conseiller personnel de Bertradre depuis plus de sept ans, moult de traités politique, des alliances n’ont plus de secret pour moi.
- Je parle couramment le Latin, et possède des notions de médecine, j’ai deux passions l’art de la guerre et la vénerie dans la garenne.
- J’oubliais ! en rigolant j’adore les francherepue en bonne compagnie et les bonnes drinkerie.
- Dans la grande salle du plaid, des rires tous se levèrent de bons Seigneurs et crièrent comme un seul homme :
- - Vive BOUCHARD !!!
-
- Elle se leva, un silence maintenant ! Tous regardaient en sa direction de sa voix de douce elle dit en riant :
- Enfin ! mon ami tu te fais attendre pire qu’une donzelle que diable ! j’étais à a deus doie de faire commencer le baille 5 en ton honneur.
Bertrade de Chaufoldé, s’avança en direction de Bouchard les deux Amis souriant se firent de fortes brassées.
Elle lui remit de sa main gantée , le parchemin entouré d’un lacs de soie , l’anneau de cire rouge aux armoiries du Royaume reconnaissable pour tous , un nouveau silence , le clerc de la cour ôta à l’aide de sa dague effilée le sceau royale et fit la proclamation.
La fête pouvait alors ! Commencer un nouveau Monde venait de naître ici bas.
1 famille
2 bien habillé richement
3 aujourd’hui
4 courage
5 fête bal