Nid de guèpes

Le moment était donc venue. Depuis les joutes où il avait été victorieux, Enyalios savait que le Baron allait, un jour ou l'autre, quitter les Condottières. Ce quel appreçiait le plus, chez Edwin était sa droiture, qui le poussait à venir s'expliquer. Il était tant pour eux de regler cet affaire une bonne fois pour toute.

Baron, je ne pense pas être à ce point terrifiante, aussi détendez vous, installez vous convenablement, et prenons un verre voulez vous ?

Elle se dirigeat vers le petit meuble où elle rangeait la liqueur, et commenca a servir deux verres.

Il est triste de penser que c'est sans doute le derniers que nous savourons ensembles. Je vais vous poser une questions : que represente Bienveillance pour vous?

Sa voix était amicale, emprunte d'un sentiment de tristesse, a l'idée de perdre un frére d'arme comme Edwin

Enyalios soupira. Il est évident que le bourrage de crane exercé par l'Ordre était redoutable.

Bienveillance est une idéologie, effectivement, et c'est la seule chose que j'acquiece dans votre discours. Il voulait la paix pour la colonie, et a oeuvré comme un forçat pour concrétiser son rêve. Mais il restait malgrés tout un homme. Vous pensiez bien que s'il avait vraiment été un dieu, jamais nos ancétres n'aurait eux a quitter Khorel.

Elle avala une gorgé de vin.

Assurer la paix, ne me faites pas rire. Je vais devoir vous rappeller l'histoire de la colonie : alors que Enée trimait pour conserver en état le leg de Bienveillance, ce n'est certainement pas l'Ordre ou l'église qui luttait pour conserver ce leg. Contrairement a ce qu'ils voudrait laisser penser, alors que l'église profitait des troubles pour étendre son influence, ce sont des organisations militaires, celles qui plus tard allaient devenir les Fils, les Partisans, et les Condottières. La paix n'est pour eux qu'un facteur secondaire, le premiers étant de protéger un mensonge qu'ils ont eu même créer.

Elle soupira.

Quand a Doreen, elle n'a pas eu de chance, conditionné dés son plus jeune age pour croire en de tel ineptie. Vous me dites qu'elle vous a ouvert les yeux ? moi je pense qu'elle vous a doté de magnifiques oeilleres, comme un cheval de trait. La même paire que celle qu'elle porte depuis son enfance. Je parie qu'il ne vous ai même pas venu a l'idée une seule seconde que vous puissiez être dans le droit chemin et elle dans l'erreur...

Que pensez vous de mon point de vue ?

Elle avait un sourire, qui allait de pair avec son monologue. Elle n'aimait pas l'Ordre, et l'idée qu'un de ses plus fidéles subordonés voulait renier tout ce qu'il a été pour l'Ordre lui était insuportable. Plus que son départ, c'est sa fausse idée de l'Ordre qui déseperait le plus la jeune femme.

Edwin était parti. Enyalios regardait son verre, les yeux emplie de tristesse. Plus qu'un soldat, c'était un ami qui venait de la quitter. Et a cause de l'élu de son coeur, il y avait de grande chance pour que la seule chose qui subsiste de cette relation ne soit qu'un lointain souvenir.

Elle vida son verre. L'alcool avait un gout exécrable, comme a chaque fois dans ce genre de situation. Elle toucha son front, soupira, et se prépara à regagner ses pénates.

Le monde est fou ...

Pensa-t-elle a haute voix. Elle souria, de façon arogante. Si le monde est fou, alors commetre une folie est normal. Ca fait déjà un moment que le monde ne tourne plus trés rond, et ce n'était pas cette bimbéche de Doreen qui empecherait Enyalios de parler a un ami.

C'est avec cette pensé positive que la Condottièri quitta l'ambassade.

Les gardes Regardèrent lourdement tombé le corps inerte du chevalier. Ils ne l'avaient jamais vu auparavant et se demandèrent se qu'ils devaient faire ! Ils étaient au nombre de quatre. Celui qui devait être le supérieur hiérarchique hésita avant de donner ses ordres. Il déclara d'une voix anxieuse :

Vous deux amenez le corps à l'infirmerie ! Je vais aller prévenir nos maîtres !

Se retournant en direction du château il fit quelque pas avant de se retourner vers le dernier des gardes :

Va prévenir la garde de réserve et demande du renfort, il se peut que les gens qui ont causé ce mal rodent ici.

Les deux gardes amenèrent le corps, pendant qu'un autre alla chercher les renforts. Le dernier se dirigea à l'intérieur du château. Quelques minutes passèrent avant que l'officier arrive devant la porte de Dame Doreen. Il frappa un peu essoufflé et rentra lors qu'il en fut invité. Doreen se leva voyant le garde de la porte extérieur quelque peu essoufflé. Elle lui demanda ce qu'il pouvait bien se passer et le garde lui expliqua la rencontre avec le jeune chevalier. Doreen intrigué alla chercher son frère qu'il l'accompagna à l'infirmerie.

Doreen ouvrit la porte délicatement pour ne pas déranger le blessé si celui-ci dormait. Elle fut elle et son frère accueilli par Vorna, le médecin de la famille. Le blessé était mis comme tel que l'on ne pouvait voir son visage. Vorna leur expliqua les causes et la gravité des blessures du jeune homme. Doreen demanda si elle pouvait voir le visage du réfugié ! Avec la permission du médecin elle fit le tour du lit. Les cheveux du chevalier cachaient son visage à moitié mais Doreen compris qui était le blessé. Son visage changea d'expression, devenu blême des larmes coulaient de son visage. Elle releva la tête vers son frère et murmura d'une voix a peine perceptible.

Edwin..

Heïkel fut frappé par l'expression de sa soeur. Ce nom résonnait à son esprit, un mélange d'animosité et d'honneur blessé. Devant eux était étendu un mercenaire, un scelleras... pourtant cette soeur aimé ne pouvait cacher son désarroi, la peine l'enveloppé, ses yeux si tendre s'emplissaient de larmes, ceux d'Heïkel se ternirent peu à peu

Sur ce lit se tenait l'unique responsable de son malheur, celui qui empreintait une route qu'il croyait sienne, celle du coeur de Doreen.

Ses yeux passèrent du corps allongé à sa soeur, il voulait ouvrir la bouche, dire quelque chose, que ses mots la touche puis la détourner... la ramener. Mais tous seraient vains, il le savait depuis bien longtemps mais n'avait voulu se l'avouer.
Il fixait Doreen, une rage presque perceptible dans les yeux. C'était pour lui qu'elle s'était toujours inquiétée, ses voeux l'avaient accompagné, ses prières… où allaient elles maintenant? Soudain un abattement profond le toucha, presque un abandon. Son regard tomba au sol, son ventre se noua, il venait sans aucun doute de perdre quelque chose, il n'en connaissait pas encore la mesure, mais cela le touchait au plus haut point.
D'une voie tremblante il dit à l'attention du médecin:

-" Soignez cet homme s'il vous plait.
Faite votre possible pour qu'il survive, mais ne laissé personne approcher de cette pièce, il ne doit y avoir aucun contact entre lui et les bienveillants.
Son âme gangrenée les souillerait." Se tournant vers Doreen.
"Ma soeur j'espère que tu approuvera cela..." Il ne voulais qu'une chose, la piéger, l'empêcher de le revoir, la garder et lui faire oublier Edwin, Baron de titre et élus de son coeur.

-" Une fois remis sur pieds indiquer lui le chemin le plus court pour retourner sur ses terres."

Doreen regarda son frère. Elle ne comprenait pas pourquoi il donnait de telle directive. S'allongeant sur le corps du blessé en faisant attention de ne pas toucher ses blessures, ses larmes coulèrent de plus en plus.

**Pourquoi ? Pourquoi fait il ceci ? Pourquoi agis tu comme cela frère ?**

Relevant sa tête, son regard se retourna vers son frère. Ce regard ne reflétait rien : dénudé d'expression, ses larmes sèche, il accompagne les paroles de la belle :

Je resterai à ces cotés. Je ne peux partir le sachant dans cet état. S'adressant au médecin. Suivez les directives de mon frère, aucun Bienveillant, a part moi...

Cette phrase flotta dans les air longtemps provocant d'intense tension entre les deux frères. Doreen regarda son frère, l'appréhension monta au sein de son être en l'attente d'une réponse.

Heïkel fut pris de colère, il empoigna sa soeur pour la relever.

-" que tout le monde sorte immédiatement."

Les gardes tout comme Vorma furent surpris de cet ordre, mais plus encore par le ton qui l'avait accompagné. Un mélange de fureur et de pathétique, d'un homme brisé, jouant tout pour reconquérir sa vie.

Tous sortir, comprenant qu'un drame se joué, mais bien loin de comprendre toute l'ampleur de la chose.
Vorma fut le dernier à quitter la pièce, avant de refermer la porte il regarda la scène...

Le poing gauche serré contre son corps, la tête base disparaissant sous sa nuque. La main droite tenant fermement le poigné de la jeune femme et luttant pour l'arracher à ce corps. La bataille entre la résignation et la colère.
Le corps a mis hauteur, allongé sur ce lit, inerte et luisant d'un reflet écarlate. La bataille entre la vie et la mort.
Cette femme, plié sur le lit, jouant son honneur pour protéger celui qu'elle aime. Son bras gauche enserrant le corps, le droit tiré en arrière pour la priver de son amour. La bataille entre l'amour et l'abandon.

... Vorma referma la porte sur ce tableau sans dire mot, laissant les passions impossible de ces deux être s'exprimer.

Une fois la porte fermée le bienveillant tira sur le bras avec violence.
Doreen entraîné vers l'arrière se retrouva au sol sur ses genoux.

-" Pourquoi tiens tu autant à cet homme? la voie était haletante et saccadé n'a tu pas tout ce que tu désire auprès de moi?
il devint plus ferme. Tu met ton honneur en jeu pour cet homme... il ne t'apportera que peine et décadence. Ne vois tu pas que c'est un mercenaire, il tue pour vivre... non pour survivre!
Bienveillance n'accorde pas son royaume au chien de son espèce et tu veux le protéger..."

Doreen fut arraché du corps d'Edwin si violement par son frère qu'elle eut l'impression que son coeur fut arraché. Son attitude changea de tout en tout, son regard ne reflétait que du mépris, son attitude que du dédain. Sa voix sortit de sa boue comme une flèche empoisonné visant sa cible.

Comment sais tu qu'il ne m'apportera que malheur ? Bienveillant ce serait il incarner en toi ?

Heikel, sa voix marquait un recule par rapport à son attitude habituel envers son frère, je t'aime, tu seras toujours dans mon coeur mais cet homme que tu voix la à pris mon coeur. Il a changé, ne vois tu pas que ce n'est point le même homme ?

Doreen marqua une pose, comme hésitant à dire quelque chose, puis d'une voix douce elle ajouta :

Nous nous sommes échangé plusieurs lettres dans lesquels il me disait sans cesse qu'il était en danger mais il ne voulait de l'aide.

Doreen regarda son frère d'un regard profond, de la tendresse et de l'amour se mêlait avec des reproches et du dédain dans l'océan vert et fauve de ses yeux.

La rage monta en Heïkel, l'insolence de sa soeur doublé de son désespoir lui firent prononcer des paroles qu'il regretta longtemps après...

-" Comment ose tu mettre en doute mon jugement, tu le crois changé, mais ce n'est qu'une subtile couverture pour te tromper!
Ne vois tu pas venir le piège qu'il te tend? Tu le crois bon, je le pense sournois et menteur.
Jamais son coeur ne pourra embrasser bienveillance, et jamais sa main ne se posera sur toi... Le ton était saccadé, les yeux exorbité et les gestes nerveux, comme une bête en cage, il tournais pour s'arrêter quelque seconde plus tard, puis enfin reprendre sa danse folle
...Tu le dit en danger, je le confirme, tant qu'il résidera en cette demeure, il sera en danger, en grand danger..."

lorsqu'il prononça ces dernier mot, Heikel chuchoté presque, une rage froide plaqué au visage et le regard démens.

Le sang de Doreen se glaça sur place lorsqu'elle entendit ces mots sortir de la bouche de son frère. Lorsqu'elle parla se fut d'une voix si tranchante et sec que l'on aurait cru qu'elle proférait des importantes menaces.

Heikel, il ne me semble que ce soit à toi de décider à qui mon coeur appartient et ni qui à le droit de me toucher, ce mot fut accentuer ce qui créa un sentiment important de malaise. De plus comment ose tu le menacer devant nous. Heikel ne fais rien de ce que tu entends faire. Je resterai avec lui jusqu'à son rétablissement et je m'occuperait de lui pour lui trouver un endroit sur.

Doreen regarda sont frère d'une expression de dégoût qui s'accentuait de minute après minute.

Heïkel compris alors que sa sœur ne ferait plus marche arrière, c’est au bord de la folie qu’il lâcha toute sa rage

-« Tu ne comprend donc pas ce qui se passe… il fit une pause, il regardait sa sœur droit dans les yeux, tenant toujours son bras fermement
… Tu diriges l’ordre. Que compte tu faire, épouser ce mercenaire ? Tu abandonnerais alors ton titre et ta foi, ainsi que ton propre frère. »

Le bienveillant relâcha sa sœur, il se dirigea à grand pas vers la porte qu’il ouvrit avec violence, elle frappa le mur dans un grand bruit.
Il appela Vorma ainsi que les gardes, tous arrivèrent rapidement, l’ordre était sec et la voix forte. Une fois dans la pièce le médecin ne put que constater les effets de cette discussion, il retrouva Doreen à genoux, abattu, tentant de rester auprès de son amour. Heïkel retournait déjà vers elle à grand pas.

Il la prit par le bras, et la souleva d’un coup sec. Doreen tentait de se débattre, mais le l’homme affermi encore la prise. Se tournant vers un garde :

-« emmenez la, conduisez la à sa chambre et veillez à ce qu’elle y reste. Heïkel attendu que sa sœur sorte, puis fit signe aux autres gardes de sortir à leur tour, à l’exception de Vorma.
- Vorma, que cet homme vive ou meurt m’importe peu, faite simplement en sorte que jamais il ne puisse perpétuer d’autre carnage. »

Le médecin sembla choqué…
-« Que… que me demandez vous au juste ? »

Heïkel regarda le corps froidement
-« On ne peut manier l’épée qu’à la force de ses bras… »

Vorma fut pétrifié, Il regarda Heïkel sortir du cabinet. Il connaissait le jeune homme depuis toujours, jamais il ne l’avait vu ainsi.
Ce que lui demandé le bienveillant était tout simplement de la barbarie, jamais il ne pourrait s’y résoudre.

-« Mon cher Heïkel, cet amour contre nature te mène donc si loin. Seigneur Bienveillant, ayez pitié de lui… »

Quelques semaines passèrent après la scène entre les deux frères. Malgré les directives de son frère Doreen était souvent venu voir l'état de son amour. Vorna lui disait qu'il serait guéri depuis peu mais Doreen vit bien que celui ci était gêné. Pourquoi ? Doreen voulait en avoir le coeur net.

Vorna, puis je te demander quelque chose ? Voyant un signe de tête de ce dernier Doreen enchaîna. Pourquoi es tu comme cela en ce moment ? Tu ne ma pas l'air en pleine forme. Me cacherais tu quelque chose ?

Vorna très gêné par la demande de Doreen ne répondit pas tout de suite ; ce fut après quelques minutes que le son de sa voix sortit de sa gorge : Ton frère ma demandé de ne pas permettre a Edwin de ne plus pouvoir supporter le poids d'une arme, mais je ne peux me résoudre à faire un tel ace, je suis médecin pas tueur.

Doreen regarda le médecin dans les yeux, son frère était vraiment près a tout pour la garder près de lui. Se renfrognant sur elle même elle remercia Vorna avec un sourire bien mince mais qui voulait tout dire.

Quelques jours après cette entrevu Doreen constata qu'Edwin était assis sur son lit ; il avait des bandages plein le corps et semblait avoir quelque peu de mal à respirer. Lorsque Doreen vit son être le plus chère au monde bouger, son coeur fut près à lâcher prise. Se ressaisissant elle s'approcha d'Edwin doucement, sans faire de bruit, si bien que lorsqu'elle passa sa main sur son cou celui ci ne l'avait pas encore vu. Edwin se retourna doucement. Doreen embrassa se yeux plein de vie et se fut avec une douceur infini que leur bouche se rencontrèrent.

La nuit fut longue et heureuse pour Doreen, être au coté de son amour restera un moment qu'elle ne pourra oublier. Cette nuit de caresse et de désir avait été fait au milieu de la forêt près du domaine des De Fonril.

Cela faisait maintenant quelques heures que les deux amants étaient entrelacés ; Doreen remarque qu'Edwin s'était assoupis. Ainsi sans faire de bruit Doreen se leva et marcha, habillé par les vents et les feuilles des arbres qui glissait le long de ses formes. Entend une petite rivière elle décida d'aller prendre un bain pour se rafraîchir. Glissant son pied dans ce liquide cristallin, une sensation de bien être l'envi doucement, se propageant dans tout son corps. S'asseyant sur un gros rocher lisse, elle laissa ses jambes et son esprit s'étendre et vivre au rythme de l'écoulement de la rivière. Les souvenirs passés apparurent un par un traversant son esprit dans un désordre apparent.

Ce fut comme si elle se retrouvait la première fois devant Edwin sous sa tente. Elle revit le visage heureux du jeune homme, le même qu'elle vit se soir même.

L'image de son frère vint remplacer ce beau souvenir et ce ne fut que les mauvais moment qu'elle se souvint sans voir tout le bonheur qu'il avait put lui apporter.

L'image de ses parent défins et de la mort de son père lui revint, ce qui fit légèrement coulé une larme coulé le long de sa joue et qui rejoint le torrent de la mort.

Doreen s'était visiblement assoupis elle aussi dans ce bien être fugace. Elle n'entendit pas les hommes qui s'approcha d'elle et se fit assommer de plein fouet par un gourdin.



Au petit matin, lorsque Edwin se réveilla pensant à la nuit précédente put voir un spectacle à glacer le sang :

Doreen avait été cloué sur le tronc d'un arbre, le sang coaguler sortait de ses tempes et des nombreuses entailles faites tout le long de son corps. 2tant toujours aussi nue elle avait des traces de main sur sa gorge et avait été visiblement, en plus d'être torturer, violé. Sa tête pendait sur son épaule, portant encore un visage de douleur.

Ce fut la fin de Doreen...

Heïkel resta un long moment les bras ballants sur sa chaise devant ce spectacle, le souffle court ne croyant ce que ces yeux lui imposés.
Sa main toucha se visage défiguré par la douleur et rougi par le sang. Le contacte fut froid et dur. Ses doigts remontèrent jusqu'à ces cheveux qu'il aimait tant caresser, le sang séché s’effrita sous sa peau.
Heïkel prit le visage de sa sœur entre ses mains et le pressa contre sa poitrine, ramassant sa tête sur la sienne.

Des larmes coulèrent en silence sur sa joue, pour finir sur celles de sa sœur. On semblait voir Doreen pleurait des larmes au reflet carmin.
Le bienveillant leva la tête vers celui qui lui avait tout pris, celui même qui ne devait jamais revoir le jour. Heïkel comprit alors que même son médecin personnel lui avait menti depuis tout ce temps… Tous lui avaient mentis depuis le premier jour.
Sur qui compter alors ?
Personne, appeler les gardes serait inutile, aussitôt le dos tourné ils s’empresseraient de le relâcher… non, il fallait en finir maintenant, faire ce qui aurait dut être fait il y a déjà bien longtemps.

Les yeux brillants de larmes et de fureur il repoussa la tête comme un chiffon dont un enfant se serait lassé. Déjà debout il se dirigeait vers ce fou qui venait de plein grès subir le jugement et la sentence.
C’est alors qu’Heïkel se jeta sur le baron Edwin comme une bête acculé, prise au piège dans sa propre tanière. Cet acte fut suivi de paroles désordonnées dont seul quelques mots étaient audibles…

-"Pourquoi… … pourquoi l’avoir tuer ? ……."

Premier jour :

C’était la fin de matinée, bien qu’en ce lieu le temps disparaisse, quand deux mains le saisirent par l’encolure pour le soulever du sol et le plaquer contre le mur. Un poing frappa fermement son estomac, la faim qui le tenait amplifia encore la douleur et le fit tomber à genoux.
On saisi rapidement ses bras par l’arrière pour lui passer des fers, ceci fait les deux mains le relevèrent avec vigueur.

Ce sont les yeux bandés qu’il parcouru quelques couloirs, il entendit un bruit qui semblait être une porte que l’on ouvrait. Il se retrouva de l’autre côté du seuil dans un endroit moins bruyant et plus lumineux.
On lui ôta le bandeau, lorsqu’il ouvrit les yeux un puissant rayon de soleil l’ébloui.
Une main gantée de blanc venant de derrière lui attrapa la gorge et le tira vers l’arrière, un mètre plus loin il heurta une chaise imposante et fut plaqué contre elle. Des sangles lui enserrèrent les bras, les jambes ainsi que le thorax et le cou de manière qu’il ne puisse se dégager de cette étreinte.

Un rayon de lumière dans les yeux, il vit une silhouette aux contours incertains approcher. La main s’abattit sur son visage une première fois, puis une seconde…

Deux hommes traîné un corps inanimé vers la cellule 31, la porte ouverte il fut jeter au loin dans les ombres, la porte se referma.

Troisième jour :

Il était sur sa chaise, et pour la première fois on lui adressa la parole :
- «Nous finirons par connaitre la vérité…
…votre acte n’a pas manqué de toucher le sieur De Fonril, la raison voudrait que vous cherchiez vous aussi les causes de ce désastre. Le temps, voila ce qu’il vous manque à présent…
…Vous êtes un homme déchu et abandonné, personne n’est à votre recherche, que vous reste t’il ?...
…Le soleil est magnifique aujourd’hui, ne trouvez vous pas ?... »

Quatrième jour :

- « Puis je vous poser une question baron ?...
…votre réponse est pour le moins étrange et l’intéressera certainement, pourtant votre vie est insipide et n’importe quel fou peut à son aise prendre votre place…
…Il est tard vous devez être fatigué… »
Il vit une main à sa gauche, un coup à la tempe le plongea dans un sommeil profond.


Sixième jour :

Lorsqu’il reprit conscience une faible lueur éclairé la cellule. Un petit autel se tenait contre l’un des murs, sur celui-ci une bougie brûlait paisiblement.
Posé tout à côté un petit livre à l’enluminure richement décorée.

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Dans son cabinet Heïkel rangeait quelques papiers, cela faisait 5 jours qu’Edwin était venus, et depuis il moisissait dans l’une des cellules.
Il avait eu le temps de réfléchir sur la venue du seigneur Edwin, il n’était pas coupable, mais que faire de lui ?
On frappa à la porte, le bienveillant sursauta, regardant tout autour de lui la main crispée sur sa garde. Après un long silence il invita le trouble fait à entrer.
Un bienveillant ouvrit la porte et salua le seigneur Heïkel, il lui tendit un feuillet sur lequel une discutions avait été retranscrite.
Heïkel fit signe à l’homme de quitter la pièce, celui-ci fit une révérence :

- «Devons nous prévenir la famille de monsieur Vorma ? »
Heïkel répondit sèchement
- « Faite leur parvenir nos condoléances. »

Au petit matin la porte s'ouvrit, Heïkel se tenait devant la cellule, le visage émacié et les traits tirés.
- « Comment allez vous Baron ? »
Sans attendre de réponse il poursuivit.

-« Sachez que je regrette de vous avoir gardé captif un mois durant, un dénommé Darius a repris vos terres, il se dit votre frère, mais je ne crois pas que vous soyez de la même espèce.
J’ai appris a vous connaître durant ces quelques semaines, je vous ai peut être mal jugé lors de notre première rencontre, la faute en reviens certainement à votre ancienne allégeance.

Les funérailles de ma sœur ont eu lieu peu de temps après, j’aimerais vous conduite jusqu’à sa sépulture, je vous doit au moins cela, sans vous je n’aurais peut être jamais pu récupérer son corps et l’enterrer comme il se doit.

Si vous le souhaitez j’aimerais m’entretenir par la suite avec vous, et vous retourner le service que vous m’avez rendu, n’y voyez pas une simple courtoisie, j’ai aussi à gagner dans tout cela.
Celui qui se prétend votre frère ne correspond pas à ce que je nomme un bon citoyen et un homme dévoué au seigneur bienveillant. Bien plus que vous, sa place est ici, mais nous pourrons discuter de tout cela un peu plus tard, venez dont… »

Les deux hommes et quelques gardes remontèrent l’escalier, débouchant sur un grand couloir lumineux.
Ils traversèrent le couloir, puis un hall et passèrent une porte qui les mena au jardin.
Heïkel montra du bras un petit chemin qui conduisait à l’église, à ses pieds la ville mortuaire s’étendait.