Nid de guèpes

La porte du cachot venait de s’ouvrir et heikel se tenait devant lui avec une mauvaise mine qui lui donnait un air d’usure physique et moral. Edwin ne devait pas paraître mieux et il fut un peu stupéfait par l’annonce que lui avait fait Heikel. Cela faisait un mois déjà qu’il avait perdu Doreen et que celle-ci hantait ses nuits. Quant aux informations concernant le domaine d’Opale, elles ne surprirent même pas Edwin, son frère avait toujours voulu le fief alors pourquoi s’en priver après avoir tuer son frère.

Seulement Edwin était toujours là et un jour la vengeance sonnerait le glas de cet horrible usurpateur de titre de noblesse.
Heikel avait la même opinion que lui, Darius avait l’air de tout sauf d’un noble. Au final même si le bienveillant avait eu mauvaise opinion de lui il savait faire la part de certaines choses et revenir sur ses positions.

Edwin n’avait pas dit un seul mot depuis le début, et il acquiesa de la tête un oui lorsqu’il entendit la proposition d’Heikel.
Les deux hommes et leur cortège sortirent des bâtiments en empruntant les couloirs et les escaliers, ils se dirigèrent vers les jardins. Les premiers pas furent assez pénibles pour Edwin qui devait lutter contre l’éblouissement des premiers rayons de soleil qui lui brûlaient les yeux après un mois passé dans le noir.

Edwin eut la gorge nouée à la vue de la nécropole qui s’étalait devant lui, Doreen était là quelque par sous une de ces stèles.
Le groupe continua sur le petit chemin jusqu'à ce qu’Heikel lui désigne un grand tombeau de marbre blanc. Le baron s’approcha de la stèle et pu constater que c’était celle de sa bien aimé.
Son esprit se troubla et les émotions refirent surface comme la première fois qu’il l’avait vu cloué a cet arbre. Edwin se laissa tomber sur ses genoux, baissa la tête et resta pensif, se rappelant de cette douce soirée, cette douce nuit et ce terrible réveil…

Le petit groupe redescendit le long du chemin pour revenir vers le château, ils laissaient pour un temps derrière eux, Doreen et leurs tristes souvenirs.
Une fois arrivé au château Heïkel demanda à Edwin de la suivre à travers un petit couloir menant à une porte unique. La porte s'ouvrit sur un salon, il était éclairé uniquement par des puits de lumière, la journée était belle et la pièce n'en était que plus lumineuse.

Heïkel désigna un siège au baron et s'installa face à lui. Une table basses les séparait. Sur celle ci on avait installé de quoi se restaurer et se rafraîchir. Le bienveillant montra d'un geste amical un plateau contenant des brioches encore fumante.

- "Prenez donc, j'ai à vous parler, cela peut prendre du temps."

Edwin en prit une.
Heïkel refit un bref historique des événements du dernier mois à l'ancien détenu, il s'appesantit particulièrement sur la prise de pouvoir de Darius et la politique de terreur qui régnait sur ses terres.
Il lui contât aussi la cérémonie qui eu lieu en l'honneur de Doreen.
Il parla ainsi pendant plus d'une heure, n'omettant aucun détail.

A la fin de ce long monologue, Heïkel regarda le baron avec perplexité, le dévisageant. De toute évidence Edwin allez pour le mieux pour un homme dans sa situation.
Le bienveillant rassuré, prit alors une brioche.

Heïkel expliqua longuement ses attentes et ses réflections.
Quand il eu finis il compris que le Baron était fatigué.

" Allez donc vous reposez, des appartements sont à votre disposition, restez ici jusqu'à ce que nous en sachions plus et que le temps soit venu d'agir.
vous êtes bien sur libre d'aller et venir, chacun ici, sera pret à vous aider, une simple demande suffira."

Le bienveillant salua le Baron et le fit accompagné à ses appartements.

Les appartements du baron étaient d’une finesse telle qu’elle était aussi apaisante que le jardin qui s’étalait en dessous du balcon. Edwin pris une chaise de bois , la plaça dehors et se mit a contempler cette nature domestiquée par l’homme, bras croisé sur la rambarde et la tête posée dessus.

Heikel avait un bon fond , il avait su dominer sa haine pour voir quel homme était le baron. Et c’est pour cette raison que la conversation avait finie de convaincre Edwin.
Dés demain il prêterait allégeance a bienveillance pour faire partie de cette grande famille dont les idéaux étaient au final plus que bon..

Le soleil commençait a se cacher derrière la colline et le baron observait toujours l’horizon. Et c’est seulement quand la température de l’air commença a chuter que celui ci pris la décision d’aller se coucher.

Avant de rejoindre ses draps celui ci remarqua qu’il avait pas mal perdu de masse musculaire et qu’un nouveau face a face avec son frère aurait raison de lui. Il se donner encore quelques jours pour prendre des forces avant de lever une armée contre son propre domaine

La nuit passa, pour Heïkel elle fut pleine de songe paisible.
Au petit matin il s'éveilla, enfin le coeur en paix.
Peut être avait il enfin accepté ce qui avait, depuis plusieurs semaines, hanté ses nuits.

Il se pencha à la fenêtre, la journée était belle, il inspira profondément comme un homme à qui l'on rendait la liberté. Il mis ses mains sur son coeur et loua bienveillance de l'avoir libérer de ses maux qui l'emprisonner.

Il s'habilla prestement, et descendit à son bureau.
En route il croisa dame Manilla, et lui demanda de faire venir le baron à son bureau.
Des idées neuves se bousculaient dans sa tête, depuis bien longtemps, la journée allez certainement être agréable.

L'aube venait éclairer de sa puissance les petites fenêtres de la chambre.
La conversation de la veille avec le seigneur De Fonril avait portait ses fruits, le baron devait absolument s'entretenir avec le bienveillant.

L'homme se leva, passa rapidement les vêtements qui lui étaient mis a disposition et se mit à parcourir les grands couloirs de dalles qui composaient le château jusqu'a rencontrer un serviteur du domaine.

Excusez moi !!! le bureau de Sir Heikel c'est bien ces escaliers si je me souviens bien ???

L'homme abordé acquissa de la tête avant de continuer son chemin.

Le baron se dirigea donc vers le bureau et hésita un instant avant d'entrer. C'est peut être ici que se jouerai son futur et celui de son domaine. Il frappa a la porte de trois coups secs. Heikel donna l'ordre d'entrer, ce que fit Edwin...

Lorsque Edwin entra, Heïkel l'attendait le sourire aux lèvres. Il l'accueillis chaleureusement.

" Seigneur Edwin, n'est ce pas une merveilleuse journée?
La nuit porte conseille me répétait ma soeur. Je crois qu'elle avait raison sur ce point.

Je crois que le temps est venu pour vous de reprendre votre place. Darius n'est qu'un pantin que nous allons bien vite désarticuler. Mais pour cela il nous faut nous préparer.
J'aurais donc une question toute simple, pensez vous qu'une partie de vos anciens soldats vous rejoindraient?"

Heïkel parlait avec vivacité, il trottait dans la pièce, ses bras gesticulaient dans tout les sens. Si ce n'est son visage émacié, il avait enfin retrouvé sa jeunesse.

" Nous allons faire de grande chose, il est temps de se reprendre en main.
Mais je manque a tous mes devoirs, avez vous faim?"

Le bienveillant présenta du bras un chariot contenant fromage, viande et fruit. Liant le geste à la parole, il s'y dirigea pour se servir.

Edwin aussi avait le sourire après les premières phrases prononcées par le bienveillant. Il pris place dans l'un des fauteuils qui faisaient face à Sir Heikel.

Une belle journée pour reprendre mes fonctions sur mon fief. Vous avez bien raison, Darius doit périr mais c’est non sans mal que nous y parviendrons.
Pour ce qui est des anciens soldats, ils ne doivent pas avoir l’idée de se rebeller contre leur seigneur. Enfin pour l’instant …
Connaissant Darius, il a du poster beaucoup d’espions dans le village et dans la garnison. Voir même monter de faux complots contre lui afin de démasquer les partisans à sa perte.

Heikel tournait autour d’Edwin, réfléchissant sûrement à une éventuelle façon de faire tomber Darius. Puis il proposa a son hôte de manger un peu, ce que fit Edwin sans hésiter avant de reprendre la parole, son ventre le tiraillait depuis son levé.

Je pense que nous devons aller voir ce qu’il en est du domaine d’Opale. Dans un premier temps restons discret et observons. J’irai voir un ami qui tient une taverne au village, si il vit toujours. Je lui demanderai ce qui se passe et quelles sont les intentions connues de Darius.