Soif de Savoir

Le garçon s'ennuyait. Ses precepteur ne pouvait plus lui apprendre quoique ce soit, aussi avait-il prit la déscision de prendre des cours a l'Académie. Voila pourquoi il se trouvait en face du batiment, avec son intendant.

Il interpella une personne qui passait par là, des rouleau de parchemin sous le bras.

Bonjour, j'aimerais pouvoir suivre le cursus de cette académie, a qui dois-je m'adresser pour voir ma requete ecouté ?

C'est Kern Vance qui accueillit le garçon alors qu'il franchissait les lourdes portes dorées flanquées des deux gardes traditionnelles aux longues lances et aux heaumes de la même couleur que le cuivre de Khorel.

Dans l'entrée les dalles de marbres faisaient résonner chaque pas et c'est dans quelques bruits sonores que Kern Vance prit la parole alors qu'un groupe de jeunes nobles suivaient un scholiaste ancien pour rejoindre les Arts et Cultures de Khorel et d'Edénia.

Il salua le jeune noble et ensuite son intendant et les enjoint à le suivre dans ce salon à gauche de l'entrée, pour les entretiens à l'abris des regards et du bruit.

Un serviteur s'affaira à rafraîchir les invités en leur proposant de quoi boire ou manger, puis se tint à la porte discrètement dans l'ombre d'un pilier, comme il se devait.

... un honneur que de vous accueillir en notre Académie. Naturellement, je puis vous intégrer au cursus Thaer Finn.

Il s'adressait directement au jeune garçon.

Avez vous des domaines qui vous intéressent plus particulièrement, seigneur ?

Elaeus fut accueillit par un homme, Kern Vance. L'homme connaisait toute les regles de l'hospitalité, et tres vite, la conversation s'engagea, tournant autour de l'inscription.

Et bien effectivement, je me sens plus interréssé par tout ce qui touche a la science. L'alchimie, l'anatomie, la botanique... Ce genre de chose.

Non pas que je n'eprouve pas d'interet pour les lettres et les arts, mais c'est juste que je trouve cela beaucoup moins amusant. La seul exeption serait la theologie, qui bien qu'elle n'ait aucun rapport avec la science, a l'avantage de me distraire enormément.

Kern était un homme compréhensif, il était ambitieux et alors que Leyk' était le Grand Ordonnateur, il gérait l'Académie en son absence.

Tout ceci est possible et je puis vous assurer qu'un noble de votre rang aura un enseignement de qualité.

Quand souhaitez vous commencer, seigneur ?

Et bien pour etre tout a fait franc, le plus tot sera le mieux. Le temps pour moi de faire mander l'or pour vous payer et de regler les formalité.

Le Vicomte avait de grand projet, pour lesquels il lui fallait parfaire ses connaissance avant de le mettre en application, et le plus tot serait le mieux.

C'est ainsi que pour son premier cours, le jeune Vicomte était "confié" à un scholiaste ancien nommé Loris. Habillé d'une toge blanche et ressemblante avec le temps à une bure propre, il se présenta devant le jeune élève. Dégarni, ses rides lui prenaient le visage comme de petites vaguelettes sur l'Océan et ses yeux bleus semblaient vifs sur ce corps laiteux et maigrelet.
Disposant de cheveux blancs broussailleux sur le côté de son crâne, il ressemblait à une caricature d'un scholiaste trop longtemps resté enfermé dans... son laboratoire.

Sur le coin de la salle était installé un pupitre avec une chaise ancienne, sûrement pour l’élève. Au centre de la pièce, une vasque de grande taille permettait de recueillir des gouttelettes formant un fin liquide bleuâtre d'une grosse poche de cuir cousue en forme d'entonnoir. Celle-ci tenait par des cordages passant d'un mur à un autre et l'on pouvait accéder au dessus de l'entonnoir par un escalier de quelques marches surplombant la salle et permettant de surcroît d'accéder à des ouvrages empilés ou rangés dans des étagères en hauteur.

De l'autre côté de la salle se situait un bureau avec une foultitude de fioles et gourdes sûrement pleines au regard de leur dégaine avachie sur le bois. Des parchemins ouverts et des livres jonchaient le bureau et l'on notait qu'il y avait eu du rangement de ce "bazarre organisé". L'odeur était rance, l'odeur d'un bois et d'un parchemin ancien, alors que se diffusait une senteur d'herbe et de terre de la vasque centrale.

… travailler sur les propriétés de toutes choses. La base est essentielle avant d’approcher l’expérimentation, noble seigneur, tu auras d’ailleurs l’occasion si les compétences et l’envie te sont accordées de travailler de par toi-même… Mais avant cela, il te faudra écouter, regarder, apprendre.

Il se dirigea d’une démarche franche vers la porte du laboratoire et la ferma alors que le bruit d’un groupe de jeunes riches roturiers passait pour rejoindre les jardins les séparant de la grande bibliothèque.

Le bruit n’apporte que distraction. Ceci est un élément important à retenir…

Alors que de la douce musique s'élevait du centre de la grande bibliothèque, le dôme répercutant avec harmonie les sonorités aigues et graves des instruments à cordes pincées, la porte se ferma et étouffa les sons.

Albertus Délevé, scholiaste d'âge mur, leva la tête, quelques livres anciens sous le bras. Il était théologien et abordait le Panthéon de Khorel, le Culte de Bienveillance et une partie sur le Kaldanisme originel et déviant. Cet homme ne semblait pas enclin à sourire, néanmoins il eut un rictus qui sembla être une sorte de salutation solennelle.

Il se présenta et s'inclina rapidement, le noble Elaeus déjà assis sur un tabouret, une table en pierre, plutôt un socle, sur son côté, afin d'écrire. L'on avait quitté le laboratoire de Loris où le jeune noble avait appris les bases sur les éléments et la nature. L'herboriste pouvant faire part de l'apprentissage de l'alchimie. Ici au quatrième étage de la bibliothèque entourant le coeur, ce vaste espace libre, entouré d'étages et de balcons comme un amphithéâtre antique serré et élevé vers les cieux pour toucher un dôme similaire à celui de la Salle du Trône, la salle de Théologie était plus sobre et peut être plus petite aussi. Une fenêtre donnait vue sur la Cathédrale de Bienveillance non loin et derrière le Palatin et le Palais du Gouverneur, surplombant la ville.

Seigneur,

Je pourrais commencer à parler et ne plus finir, car ma vie EST consacrée à l'apprentissage DES cultes sous de multiples formes. Je pourrais peut être commencer avec LA Grande Khorel et SON histoire, mais je préfère VOUS demander...

Que souhaitez-vous aborder ? Je dis aborder, car le savoir n'est pas possible dans cette discipline...

Sa voix était calme, mais accentuait certains mots comme s'il reprenait son souffle ou alors comme s'il pensait ces termes importants ou précieux. Il n'était pas un vieux fou comme l'on aurait pu le croire, ou alors comme le bougre de Loris, mais il était... particulier.

Bien qu'étant assez athypique, il fallait reconnaitre au enseignant de l'Academie, une culture, et des methode d'apprentissage des plus efficaces. D'abord Loris, puis Albertus...

Et bien, je crois que je vais vous laisser continuer sur votre lancé et la grande Khorel.

Il était attentif, pret a boire la moindre parole qui jaillierait de la bouche d'Albertus.