Nouvelle Aube
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 Une petite guerre privée

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Maedui
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Maedui


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MessageSujet: Une petite guerre privée   Une petite guerre privée EmptyDim 4 Nov - 21:08

Mi Keithan 78

La mer était grosse. L'hiver était la période la plus dangereuse au large de Sâr. C'était précisément pour cette raison que le Céosa fendait l'écume, avec un équipage expérimentée. Autour du vieillissant navire-amiral croisait l'armada Partisane. 70 navires de tous types, de toutes tailles accompagnaient le prestigieux bâtiment dans sa dernière campagne avant une retraite bien méritée. La flotte avait été réunie en secret, quittant Sâr progressivement pour des raisons diverses. Le plus dur avait été d'appareiller le Céosa avec le chef des Partisans à son bord. La rumeur avait déclaré que le seigneur Leyk Hestre monterait à bord et que les deux amis poursuivraient les travaux d'Hestre l'Ancien, une nouvelle qui aurait surement surpris le jeune Hestre. D'autres navires avaient été envoyés en maintenance aux chantiers de Lamia et d'Haute Crique. D'autres croisaient officiellement entre le continent et la longue île au large d'Edénia que les Partisans nommer le Rempart à la recherche de contrebandiers.

Au départ du Céosa, tous ces bâtiments avaient abandonné leur route officielle et leur mission déclarée pour converger en un point au large du Rempart, au nord de l'embouchure de Sâr. Ils avaient mis le cap vers trois îles de petites tailles. Après des années de luttes, les Partisans avaient découvert l'existence de replis de pirates dans ces îles.Depuis l'attaque contre le Céosa, de nombreuses années plus tôt, les Partisans s'étaient jurés de poursuivre sans relâche tout ce qui se prétendait pirate. En cet hiver, le vicomte Maedui espérait frappait fortement, en débusquant et en tuant trois capitaines certes peu influents dans le monde de la piraterie, mais dont l'association décuplait la sauvagerie.


**********

Kern 77


- Vicomte, nous devrions attaquer maintenant.
-C'est la saison des pirates, ils sont de sortie ! En attaquant maintenant, nous nous exposons au risque de nous faire attaquer ou du mois repérer en chemin, et au risque de ne pas trouver grand chose dans leurs repaires. Réunissant nos forces, préparons-nous, trouvons une façon discrète de quitter nos ports d'attache et de nous retrouver en mer. Ce n'est pas le moment de nous battre, c'est le moment d'échafauder nos plans afin de nous assurer la meilleure réussite.
- En hiver, le gros des pirates ne fréquente que peu ces îles sans lieu de plaisir. Ils rejoignent le continent pour la plupart.
- Oui, mais leur chef n'abandonnent que rarement les îles et ne gardent autour d'eux que leur plus fiers salopards. Je me soucie guère que les matelots nous échappent, tant que nous pendons le capitaine.
- Nous aurons Ango, Conde et Verney.
-Monsieur le vicomte, permettez-moi cette intrusion. Et en votre absence. Je te nomme régent, Danann. Et par testament je te nomme à la tête des Partisans jusqu'à ce que les membres élisent un nouveau chef, pour le cas où je ne reviendrais pas.
- Et pour Sibarys ?
- Lamia ira bien. Hervé sait ce qu'il a à faire et pourra compter sur les Hanses.

**********

Début Akhrid 78


La première île, nommée Angoconde par les Partisans, était face à Maedui. Il se savait observé par d'innombrables paires d'yeux, mais les forbans, pris au dépourvu et devant l'armada puissante et qui pourtant n'était forte que de la moitié des bâtiments. Trop tard pour protéger le rivage et la forêt offrait un meilleur abri. Maedui débarqua avec une centaine de ses hommes. Au moment d'accoster, peut-être à cause de son âge, peut-être à cause d'un mauvais présage, Maedui trébucha. Quelques hommes se précipitèrent pour l'aider à se relever, mais s'abstinrent lorsque leur chef se redressa, à genoux, s'écriant en laissant glisser de ces mains le sable visqueux :

- Terre, je te libère.

Et les canots, en vagues successives, apportaient hommes et vivres, tandis que, à trois lieues marines de là, la même scène se déroulait sur la deuxième île, où un jeune général partisan, impatient de faire ses preuves, ne rêvait que d'une chose : Apporter la tête de Verney au vicomte.
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Maedui
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MessageSujet: Re: Une petite guerre privée   Une petite guerre privée EmptyMar 6 Nov - 20:41

Début Akhrid 78

A peine eurent-ils pris pied, les Partisans se mirent en action. Tandis que la moitié des premiers arrivants établissait une ligne de défense, l'autre moitié s'activa à établir la protection du point de débarquement. Les Partisans mettent à profit la situation dans laquelle ils évoluent. Ils sont marins, fantassins, archers, écuyers, chevaliers, diplomates, éclaireurs... Ils s'improvisèrent terrassiers et, utilisant la forêt proche d'une trentaine de pas, bûcherons, et établirent une palissade semi-circulaire d'une toise de haut, de 120 pieds de long et 80 de large.

Durant ce temps, les canots avaient effectué de nombreuses navettes, apportant plus d'hommes, plus de bras qui se mettaient rapidement à la tâche. Quelques éclaireurs furent envoyés. Deux ne revinrent pas. L'ennemi connaissait donc la présence des Partisans. Maedui s'en doutait, et tous ses hommes avec lui, mais cela ne changeait rien. Les pirates l'auraient su à un moment ou un autre et ils ne pouvaient plus fuir, la flotte Partisane encerclant l'île. Plusieurs attaques rapides vinrent éprouver la défense des Partisans qui les repoussa aisément. A la fin du premier soir, la palissade était presque achevée et les forces de Maedui toutes sur la terre ferme.


Troisième semaine d'Akhrid 78

On s'attendait à une campagne difficile et elle l'était. Les capitaines Ango et Conde n'était pas de simple capitaine de navire. Ils avaient sous leurs ordres plusieurs centaines d'hommes qui avaient rejoint leur cause. Ils étaient à la tête d'une sorte de guilde pirate, pas cette rigolade de Rose Noire qui prétendait changer la politique de la colonie. L'union entre Ango et son beau-frère - oui, Conde avait marié sa traînée de frangine - était motivée par leurs intérêts. Ils se foutaient de Télamouche, du banissement de la Rose Noire et toutes ces foutaises. Leur objectif était simple. Ils voulaient pouvoir se vanter qu'aucun navire ne puissent croiser dans leurs eaux sans leur appartenir.

Oublions ces légendes de pirates méchants mais stupides. Méchants, ils le sont, et ces pirates-là le prouvaient tous les jours, mais stupides certainement pas et ils le prouvaient également tous les jours. L'île était en grande partie forestière, un lieu idéal pour des cachettes, des embuscades, des escarmouches rapides et sanglantes. L'avantage du nombre des Partisans ne leur était d'aucun secours. Mais leur expérience faisait la grande différence. D'abord surpris et un peu déroutés par ces attaques surprises d'ennemis surgissant subitement, ils surent rapidement retourner la situation à leur avantage en attirant les pirates dans leurs pièges. Il a déjà été dit plus haut que les Partisans étaient des militaires complets, bien que menant rarement bataille. En mer, leur qualité de marins égalerait celle des pirates, si elle ne se montrerait pas supérieure. Mais sur terre, où les forbans n'ont pas de capacités fortement reconnues, ils n'étaient pas vraiment de taille à rivaliser avec la stratégie Partisane. Les pirates ne faisaient pas de quartiers aux marins qu'ils dépouillaient. Les Partisans firent de même, à de rares exceptions.

L'une de ces exceptions leur permit d'accélérer le cours de la campagne. Les éclaireurs avaient signalé la présence d'un fortin. Les Partisans y donnèrent l'assaut avec tant de vigueur qu'ils l'emportèrent en une heure, tuant 90 pirates et en dispersant une quarantaine. 20 étaient blessés, on les mit à mort sans ménagement. Lorsque se fut le tour du 20e, celui-ci les supplia de le laisser en vie en échange de son aide. Il promit de leur servir de guide.


- Pourquoi devrais-je faire confiance à un homme qui propose de trahir les siens ? demanda Maedui.
- Parce que je fais parti de l'équipage de Conde et que je vous mènerai à son repaire.

Maedui resta pensif quelques instants.


- Conduis-nous et je jugerai de ta valeur. Mais à la moindre entourloupe ces deux hommes te trancheront la tête, dit-il en désignant son lieutenant et son garde du corps.

Les pirates sont surtout individualistes. Peu importe le groupe, mieux vaut augmenter son pécule. Et quand le butin est sa propre vie, le pirate est prêt à toutes les trahisons. Il conduisit donc les Partisans au repère de Conde, un bastion composé de tois fortins, les deux premiers protégeant le troisième, plus important. On prit position en quart de cercle une fin d'après midi. Et les soldats, anciennement terrassiers et bûcherons, devinrent ingénieurs. Créant sur place de petits engins facilement déplaçables sur le terrain. Deux jours passèrent ainsi, puis les Partisans, en milieu de matinée, donnèrent l'assaut. Le traître fut de l'attaque, contre sa volonté, menacé par le garde du corps de Maedui. Le vicomte batailla malgré son âge et, à sa surprise, le traître vint à son aide. Il est vrai que si le noble mourrait, le lieutenant - qui ne l'avait pas à la bonne - n'hésiterait pas à le mettre à mort. Ainsi, Maedui, sa garde rapprochée et une douzaine de Partisans aguerris parvinrent au sommet du troisième fortin. De là-haut, Maedui aperçut en contre-bas un pirate qui fuyait. Il monta sur un rocher et, avant de s'enfoncer dans la jungle, il se tourna vers le vicomte et nargua les Partisans.

- Mes amis, que ce jour reste gravé dans vos mémoires comme celui où vous avez failli capturer...

Maedui le fit taire d'un trait en plein coeur. Puis il se tourna, étonné et amusé, vers son lieutenant et son garde du corps.

- Pour qui il se prennait celui là ? Pour Jacques Sparrault ?
- Qui est ce Sparrault, Monsieur le vicomte ?
- Je ne sais pas, ce nom m'est venu comme ça. J'aurais pu dire Michel de Grandmont, mais ça sonnait moins bien.

Conde mourut de la main d'un vétéran qui, le soir même, fut fortement récompensée par le vicomte. 200 pirates moururent ce jour là, seule une grosse dizaine eut une opportunité de fuite.
Et dans les ruines du bastion, on trouva la carte de l'emplacement du repaire d'Ango.
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