(Chateau de la Demoiselle) rencontre Thetys / Arioch

Arioch avait fait une longue chevauchée pour arriver au château de la demoiselle de Louvelle. Il devait absolument arreter cette guerre entre elle est les autres seigneurs des Fils.

Les Fils ne pouvaient se battre sur plusieurs fronts, ils avaient perdus énormément d'hommes avec les Huantars et faire une autre guerre pourrait être désastreux. Arioch n'avait jamais attaqué les Condottières et il avait décidé d'aller voir lui-même Thétys pour faire cesser les hostilités.

Quelques jours avant il avait envoyé une missive à la Demoiselle afin que sa visite ne soit pas prise comme étant un acte de provocation ou toute autre déclaration de guerre.

Arrivé dans la cour du château, il descendit de cheval et le laissa au palefrenier. On le conduisit dans une pièce richement décorée. De belles teintures ornaient les murs et le parquet au sol sentait bon la cire.

Il attendit alors que la demoiselle Thétys arrive afin que les négociations commencent. Arioch n'était pas habitué à discuter avec une jeune demoiselle et il essayait tant bien que mal de cacher son embarras.

La jeune fille fut surprise de la demande d'entretien d'Arioch, elle entretenait avec cet homme tout juste des relations commerciales, purement économiques, et il est vrai qu'elle avait un a priori très mauvais à son égard. Pas étonnant, c'est un des Fils et il ne se fait pas s'en dire que la demoiselle ne vouait pas une grande estime à ceux ci.

Enfin, la politesse et le commerce firent qu'elle le reçut en son castel...

Jamais trop prudente, la jeune de Louvelle avait fait conduire le sire Arioch au salon, elle ne l'y rejoint que quelques minutes après, un garde à ses côtés. Mesure de prévention, elle ne connaissait en rien cet homme, elle n'avait entendu de lui que ses actions contre le peuple Huandar, et ne connaissait de lui que son appartenance aux Fils...

Une fois dans la salle, la jeune fille n'y alla pas par quatre chemins.

- Sire Arioch... Thétys de Louvelle, propriétaire de ce domaine. Vous vouliez me rencontrez, me voici devant vous en chair et en os. Puis-je désormais connaître la raison de cette visite?

Arioch regarda les deux personnes rentrer et fixa la Demoiselle de Louvelle. Les rapports avaient toujours indiqués une jeune femme mais jamais aussi séduisante. Il fut surpris par sa grace et par sa feminité qui allaient dans le sens contraire de ce que lui avait dit ses pairs.

Il la regarda quelques secondes, incapable de prononcer un mot et se ressaisit
"Bonjour Mademoiselle, je… Je vous prie de m'excuser…"

Il murmura à lui-même

"Bon sang ressaisit toi, ce n'est pas elle, elle est morte alors dis ce que tu as a dire !"

Il parla d'une voix plus ferme

"Mademoiselle, je suis venu pour stopper la guerre entre nos deux guildes. Cela n'a que trop duré. Vous êtes affaibli et nous aussi. J'ai juré devant le gouverneur que j'aiderai tout colon et que je protegerai toute personne de notre peuple sur ce continent.

Nos guerres sont inutiles. J'ai demandé aux autres Fils de ne plus attaquer votre fief et je peux même vous porter assistance. J'ai vu peu de gardes chez vous et je … Je… je souhaite vous proteger. Je n'aime pas savoir les femmes sans défense. Surtout si elles sont aussi charmantes que vous.

Votre guilde est affaiblie et les miens ne vous aideront pas car ils ne vous portent pas dans leur cœur. Bref je suis ici pour tout stopper et pour preuve de ma bonne foi je vous propose mon aide et un libre accès à mon castel sans aucune représaille.

Qu'en pensez vous Mademoiselle ?"

Arioch regarda le garde, précaution inutile. Il était venu sans arme. Mais il comprenait la Demoiselle. Les Fils avaient mauvaise réputation chez certains.

Les paroles du seigneur Arioch la troublèrent, était-il là pour faire cesser le conflit ou bien lui faisait-il la cour? Un serviteur coupa le fil de ses pensées, présentant devant elle une bouteille de vin et deux verres. A vrai dire, tant mieux ... pour le moment la jeune fille ne préféra pas plus penser à cette seconde hypothèse.

Elle fit remplir les verres, puis tendit l'un d'eux au Fils d'Edenia.

-Vous savez, cette guerre... Je ne l'ai en rien voulu, et n'y ai en aucun cas participé. J'ai subit à la place de mon aîné, Andom. Enfin, peu importe... Vous, tout comme moi, savez que les Fils d'Edenia sont à ce jour sous surveillance du Gouverneur, je n'ai pas répliqué à leurs attaques, je ne vois pas pourquoi ils continueraient à m'attaquer sans raisons...

Terminant sur ces mots, la jeune de Louvelle porta à ses lèvres le verre dont elle bu plusieurs gorgées avant de le reposer doucement sur la table.

-Voyez vous, je n'ai besoin de l'aide de personne, et sûrement pas des Fils d'Edenia... Plutôt mourir que de ne m'abaisser à être sous la protection de l'un de.

Elle finit sa phrase sur un sourire des plus ironiques. Cet homme elle ne le connaissait pas, elle ne pouvait en rien lui reprocher une quelconque chose, si ce n'est son appartenance aux Fils d'Edenia... Seule cette appartenance à cette guilde la poussait à malmener quelque peu son invité.

-Enfin, je vous remercie pour votre inquiétude à mon sujet et votre amabilité, chose rare chez les Fils d'Edenia.

Mine de rien, le ton de la demoiselle s'adoucissait. Peut-être qu'ils ne sont pas tous identiques, chez les FdE...

Arioch regarda la Demoiselle et il lui sourit. Il était moins nerveux, était ce la présence de Thétys qui faisait cela ?

Il prit le verre et sentit le vin. Il ferma les yeux et parla doucement

"Un vin noble, assez jeune." Il rouvrit les yeux et buva une gorgée

"Beaucoup de caractère mais d'une douceur exquise au palais. Finalement beaucoup feraient le parallèle avec vous ma Chère". Il sourit à nouveau et posa le verre.

"Vous savez de grands évenements vont se produire. Je ne peux vous en dire plus pour l'instant mais sachez que personne ne sera en sécurité. J'ai fait envoyé avant notre rencontre quelques archers qui viendront défendre votre castel. Si vous n'en voulez pas ils se fondront dans les bois environnants pour vous protéger mais ne reviendront que sur mon ordre, sachez le.
Moi aussi je peux être tétu." Il sourit de nouveau.

"J'ai perdu mon âme il y a bien longtemps, par ma négligence. Et je suis en train de reprendre gout à la vie depuis peu…"

Il regarda longuement la Demoiselle. Cette femme avec sa prestance et sa douceur cachée lui rappelait des souvenirs de jeunesse. Maintenant il était certainement trop tard. Vingt années le séparaient de cette jeune fille et … Non il ne voulait pas y penser. Il était fou, jamais cette femme ne voudrait de lui, d'un Fils. Mais il fallait quand même la protéger, comme protéger un trésor que l'on désire mais qui ne serait jamais à soi.

"Et je ne veut pas que l'histoire se repete."

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